décédé le 28 octobre 1989
Le poète comme boxeur
13 Octobre 2012 Limoges (87) Centre Dramatique
15 Novembre 2012 Paris 5e Bibliothèque Buffon (15 bis rue Buffon)
17 Novembre 2012 au 18 Novembre 2012 Paris 12e
Cité nationale de l’immigration
24 Novembre 2012 Dijon Centre Dramatique
distribution artistique
auteur : KATEB YACINE
mise en scène kheireddine lardjam
dramaturgie/ montage samuel gallet
musique et chants amazigh kateb
Résumé
Quelques notes pour un Kateb Yacine au présent de son engagement.
Voilà plusieurs années que l’œuvre de Kateb Yacine la tension qui
la caractérise entre littérature, poésie, théâtre et engagement militant
révolutionnaire ne cesse de m’interpeller et hante nombre de mes rêveries.
Travailler sur les textes du poète algérien, faire entendre la voix de celui pour qui la résignation à la réalité officiellement admise et établie fut toujours impossible, venir questionner le rapport que nous entretenons avec lui en ce début de vingt-et-unième siècle, me semblent être des enjeux véritables.
Que dirait Kateb de la France et de l’Algérie d’aujourd’hui ?
Des relations toujours complexes et tendus qui unissent ces deux pays
De l’Histoire qui ne se digère pas ?
Quelles seraient ses révoltes et son mépris face aux machines célibataires que sont devenues la plus grande partie des
théâtres où la question politique est plus souvent vécue comme thématique, programmative, événementielle, que comme réellement militante, où les perspectives ne dépassent jamais la réalisation d’un spectacle, les impératifs d’une saison et n’engagent que rarement hors des sentiers re-battus de la culture vers les soulèvements de l’émancipation rêvée ?
Quelles seraient alors ses colères, ses ironies ? Ses impasses ? Son refus du dogmatisme ?
Son imprévisibilité ? Kateb le poète, Kateb l’homme de lettres, Kateb le
communiste révolutionnaire, l’internationaliste sans parti fixe, le militant, lesans étiquette.
Car l’œuvre cogne, ne se satisfait jamais d’elle-même, généreuse, insoumise, solaire, injuste parfois, donnant des raisons de poursuivre la route belle mais aride de l’art théâtral, encore à inventer, toujours à naître, de la politique et de la poésie, de ce qui fait l’Homme parfois plus grand que lui-même.
Samuel Gallet
Montage de textes inédits
de Kateb Yacine Avec Amazigh Kateb
et Azeddine Benamara
Mise en scène
Kheireddine Lardjam
Les manifestations à Sétif du 8 mai 1945, auxquelles Kateb Yacine participe, s�achèvent sur le massacre de plusieurs milliers d�algériens. Kateb Yacine, quant à lui, est emprisonné. Il est alors définitivement acquis à la cause nationale. Ces évènements le marqueront profondément, de même que son amour contrarié pour sa cousine
Nedjma. D�ailleurs, le premier roman de Kateb Yacine portera son nom.
Il ne peut reprendre ses études et se rend à Annaba, puis en France.
De retour en Algérie, en 1948, il entre comme journaliste au quotidien Alger Républicain et y reste jusqu�en 1951. En 1952, il est contraint de s�exiler en France.
A Paris, il fait de nombreuses rencontres (Malek Haddad, Bertold Brecht, �) dont celle de Jean-Marie Serreau, qui met en scène la première pièce de Kateb Yacine « le cadavre encerclé ».
Interdite en France, celle-ci sera finalement jouée à Bruxelles.
Après la guerre, il revient en Algérie et reprend son métier de journaliste.
Kateb Yacine continue d�écrire.
En 1970, il crée une troupe de théâtre l�Action Culturelle des Travailleurs et se consacre à l�écriture et à la mise en scène de pièces en arabe populaire ou en tamazight, traitant de grands sujets de société.
Kateb Yacine nous a quitté en 1989 à Grenoble. Son �uvre traduit la quête d�identité d�un pays aux multiples cultures et les aspirations d�un peuple.
Celle-ci est inscrite au programme de la Comédie française èen 2003.
Kateb Yacine est né en 1929 à Constantine, dans l�est de l�Algérie. Il décrit lui-même sa famille en ces termes : toute ma famille était atteinte du virus littéraire ou artistique. Après l�école coranique, Kateb Yacine entre à l�école et au lycée français.
Note d�intention
Depuis trois ans j’ai l�envie de travailler sur un montage de textes de Kateb Yacine à partir de son �uvre et en particulier de ses interviews regroupées dans le poète comme boxeur.
Ma rencontre avec Amazigh Kateb (fils de Kateb Yacine) et nos discussions ont été l�élément catalyseur pour la mise en route de ce projet. Je veux faire entendre l�oeuvre multiple de Kateb Yacine � de ses écrits journalistiques, à ses pièces de théâtre, à sa poésie, mais aussi les interviews qu�il a données.
Il s’agit de Kateb qui nous parle aujourd’hui et d’aujourd’hui.
Je souhaite mettre en avant Kateb Yacine - le visionnaire, Kateb Yacine - le révolutionnaire et transcrire sur le plateau l’engagement absolu de cet homme et sa colère face au monde.
Le travail de montage des textes sera confié à un jeune auteur de théâtre, Samuel Gallet.
Ce sera une forme entre le théâtre et la musique. Deux interprètes sur scène : un musicien (Amazigh Kateb) et un comédien (Azeddine Benamara) porteront la parole du poète.
Un dialogue pour dire des mots qui cognent.
A partir de séquences saccadées, de 1945 à la mort du poète le spectacle fera découvrir l’amplitude de l’oeuvre de Kateb Yacine et son insondable intensité.
Même mort, sa vie comme son oeuvre restent insaisissables, inclassables, incontournables.
Plus qu’une pause récréative dans l�oeuvre de Kateb Yacine, ce spectacle interrogera les conditions et les formes d’une prise de parole mobilisatrice et les relations que l�artiste peut entretenir entre le pouvoir et le peuple. Adapter ce texte à la scène comme un « concert dramatique », pour aborder le regard du poète sans passer par la figuration ou le réalisme esthétique.
La partition originale composée et interprétée sur le plateau par Amazigh Kateb (fils de l�auteur), sera le fil directeur du spectacle.
La musique traitera de manière sensible la drôlerie désespérée de certains passages du texte. Elle revisitera aussi, au détour d�un mouvement, une mélodie connue : un chant de résistance, un hymne.
La musique, venant entièrement du plateau, participera ainsi pleinement au déroulement du récit qui s�élabore sur scène,
au présent.
Théâtre-concert atypique, le spectacle nous place devant le siècle qui s�ouvre,alors que nous continuons à faire de l�histoire comme si de rien n�était.
Amazigh Kateb parle de son père
« J�ai enfin abordé son oeuvre avec sérénité, sans complexes. Auparavant
il me manquait le recul, la liberté. Je n�avais peut-être pas encore fait mon
deuil. Aujourd�hui, je me replonge une nouvelle fois dans ses écrits. »
Kateb Yacine a utilisé le théâtre comme un moyen pour aller
vers les gens et vulgariser sa pensée. Notamment durant les années
de l�Action culturelle des travailleurs, une troupe « tout terrain »
qui jouait dans « les fermes et les douars, en trois langues :
arabe dialectal, français et berbère », raconte le fiston.
Il y a vingt ans, Kateb disparaissait.
Son oeuvre est-elle aujourd�hui
reconnue, en France et en Algérie,
à sa juste valeur ?
Amazigh Kateb.
« Son oeuvre fait l�objet de travaux, certaines
de ses pièces de théâtres, comme Mohammed,
prends ta valise, ont été montées. De nombreuses
initiatives sont prévues pour commémorer
les vingt ans de sa disparition.
De Kateb Yacine, on connaît d�abord son roman
Nedjma. Mais l�essentiel de son oeuvre
est poétique et théâtrale. Ces formes d�écriture
ne s�accommodent d�aucun carcan. La poésie
est faite pour être déclamée, mise en musique.
Le théâtre, lui aussi, est un art vivant.
Sans doute cette oeuvre n�a-t-elle pas encore
été assez extirpée des livres. »
Vous sentez-vous proche
des idées communistes
dont se réclamait votre père ?
Amazigh Kateb.
« Ces idées-là m�ont forgé. Il me serait
impossible de faire table rase de ces engagements.
Nous ne sommes plus à la même époque,
le monde a changé, je n�ai dans la poche aucune
carte d�un parti communiste, mais il est clair
que je me sens rouge. Je ne crois pas du tout
aux discours sur une soi-disant « troisième voie »
qui permettrait d�aménager le capitalisme.
Tant que perdurera la domination
du capitalisme, je me positionnerai vraiment
à gauche. L�idée communiste ne relève
pas seulement de la théorie. Elle est pétrie
de la condition des ouvriers, de leurs luttes
pour conquérir des droits dont nous jouissons
encore aujourd�hui. Je ne peux pas renier cela.
Nous sommes passés du statut d�esclave à celui
de sujet, puis à celui de citoyen.
Désormais, nous ne sommes plus des citoyens,
mais des consommateurs, des estomacs sur pattes.
Même les gens de gauche ont abandonné
le terrain de la contestation idéologique.
Ils sentent que ce système leur fait mal,
ils le désapprouvent. Mais sans socle idéologique,
toute révolte est vouée à l�échec. Les capitalistes,
en face, n�attendent que cela : des réactions
épidermiques, non réfléchies.
Moi je rêve plutôt d�une révolution. »
BIOGRAPHIES
Kateb Yacine est né en 1929 à Constantine, dans l�est de
l�Algérie. Il décrit lui-même sa famille en ces termes : toute
ma famille était atteinte du virus littéraire ou artistique. Après
l�école coranique, Kateb Yacine entre à l�école et au lycée
français.
Les manifestations à Sétif du 8 mai 1945, auxquelles Kateb Yacine participe,
s�achèvent sur le massacre de plusieurs milliers d�algériens. Kateb Yacine, quant à
lui, est emprisonné. Il est alors définitivement acquis à la cause nationale. Ces évènements
le marqueront profondément, de même que son amour contrarié pour sa cousine
Nedjma. D�ailleurs, le premier roman de Kateb Yacine portera son nom.
Il ne peut reprendre ses études et se rend à Annaba, puis en France. De retour
en Algérie, en 1948, il entre comme journaliste au quotidien Alger Républicain
et y reste jusqu�en 1951. En 1952, il est contraint de s�exiler en France. A Paris,
il fait de nombreuses rencontres (Malek Haddad, Bertold Brecht, �) dont celle
de Jean-Marie Serreau, qui met en scène la première pièce de Kateb Yacine
« le cadavre encerclé ». Interdite en France, celle-ci sera finalement jouée à
Bruxelles.
Après la guerre, il revient en Algérie et reprend son métier de journaliste.
Kateb Yacine continue d�écrire.
En 1970, il crée une troupe de théâtre l�Action Culturelle des Travailleurs et se
consacre à l�écriture et à la mise en scène de pièces en arabe populaire ou en
tamazight, traitant de grands sujets de société.
Kateb Yacine nous a quitté en 1989 à Grenoble. Son oeuvre traduit la quête
d�identité d�un pays aux multiples cultures et les aspirations d�un peuple. Celle-ci
est inscrite au programme de la Comédie française èen 2003.
Kheireddine Lardjam / Metteur en scène
Kheireddine Lardjam est un des jeunes artistes algériens qui, par son travail, ne cesse
d�interroger les liens qui unissent les deux rives de la Méditerranée. Né en 1976, il crée
El Ajouad (Les Généreux) en 1998 d�Abdelkader Alloula, auteur déterminant
dans son parcours. La troupe qu�il crée à Oran avec quelques amis porte le nom
de cette pièce. Ensemble, ils se consacrent à la découverte et la diffusion de textes
d�auteurs contemporains, et en particulier d�auteurs algériens. La Récréation des
clowns de Noureddine Aba, Les Coquelicots de Mohamed Bakhti, La Pluie
de Rachid Boudjedra, mais également des pièces d�auteurs occidentaux, Roméo
et Juliette de William Shakespeare, En attendant Godot de Samuel Beckett,
Ubu roi d�Alfred Jarry, Les Justes d�Albert Camus et Syndrome aérien de
Christophe Martin. Ses spectacles tournent en Algérie et également en France
de façon régulière. Il noue de forts compagnonnages avec des théâtres comme le
Forum culturel � scène conventionnée du Blanc-Mesnil, l�Arc � scène nationale du
Creusot. Il travaille aussi comme collaborateur avec Arnaud Meunier en 2002 et
Guy Alloucherie en 2006.
En 2009, Kheireddine Lardjam est en résidence au Centre dramatique de Valence
pour sa création Bleu Blanc Vert de Maïssa Bey. Pour la saison 2010-2011, il fera
partie du collectif d�artistes du Centre dramatique régional de Vire.
En Janvier 2011, il répondra aussi à une commande du Centre dramatique de
Sartrouville, pour une création jeunesse dans le cadre du Festival Odyssées en
Yvelines. Un texte écrit par Pauline Sales.
En 2011, il créer en Algérie, au théâtre de Bejaia Le Poète comme boxeur, une adaptation
du recueil regroupant les interviews de Kateb Yacine.
Janvier 2012, il crée à la scène nationale du Creusot, Les Borgnes ou le colonialisme
intérieur Brut, de Mustapha Benfodil.
Amazigh Kateb / Chant et Musique
Amazigh Kateb est un chanteur et musicien algérien, né le 16
septembre 1972 à Staoueli dans la wilaya d’Alger. Arrivé en
France en 1988, il est la figure principale du groupe grenoblois
Gnawa Diffusion (groupe né en 1992) et fils du célèbre écrivain
Kateb Yacine, fondateur de la littérature algérienne moderne
(Nedjma, Le cercle des représailles�).
Les Gnaouas ou Gnawas sont, uniquement pour une partie
d’entre eux, des descendants d’anciens esclaves issus de populations
d’origine d’Afrique noire ( Sénégal, Soudan, Ghana...). Le terme
Gnawa identifie spécifiquement des Marocains, en Algérie le
terme utilisé est Diwane.
La musique Gnawa ( mot qui vient de « Guinéen ») est une
musique noire africaine qui a été exportée vers le Maghreb
(essentiellement vers le centre du sahara et le Maroc) où elle a été
malaxée avec les rythmes locaux d’influence arabe, berbère ou
turque. Amazigh revendique d�ailleurs l�africanité et le mélange
de cultures de l�Algérie qui n’est ni blanche ni noire.
Amazigh Kateb a quitté le groupe de ses débuts pour se lancer
dans une carrière solo depuis 2007, afin de se consacrer plus à ses
projets personnels, notamment celui de travailler quelques textes
de son défunt père en chanson. Il annonce la sortie de son premier
album pour le 17 octobre 2009, date symbolique.
Émancipé de Gnawa Diffusion, Amazigh affirme la maturité
de son inspiration à travers un album riche de sens, d�émotions,
de rythmes stimulants et d�éclats de délire. Pour la première fois,
il s�autorise à mettre en musique la poésie de son illustre père,
Kateb Yacine, vingt ans après sa disparition. Bonjour, un
de ses poèmes de jeunesse, habité par la lucidité rimbaldienne
du désespoir qui transcende les mots, donne le ton de l�album.
L�esprit d�errance y souffle à travers les chemins de poussière où
naissent les révoltes et les solidarités issues des grandes solitudes.
À la manière des chanteurs traditionnels de l�Atlas, cheminant
d�un village à un autre pour apporter les nouvelles du monde,
Amazigh élève son regard au-dessus de la mêlée pour dire le vrai.
Mais il le fait à l�ère supersonique, vouant aux mêmes gémonies
les relents du colonialisme français, la terreur meurtrière
américaine, la folie d�exclusion israélienne et le féodalisme arabe
(Sans Histoire). Il joue pleinement son rôle, harangue, dénonce.
L�injustice du pouvoir algérien, drapé dans la suffisance de son
aveuglement, se trouve en première ligne dans un brûlot comme
Mociba. Koma décrit les ravages que l�enfermement dans leur
pays produit sur les jeunes Algériens : ils n�ont le choix de fuir le
désoeuvrement et la déprime qu�à force de bière et de whisky.
Créé au gré des pérégrinations du chanteur au guembri, dans un
coin de chambre ou de salle de bain sur un ordinateur portable, ce
disque possède la dynamique positive de l�urgence. Une façon de
travailler qui permet de capter les émotions à chaud.
Les paroles simples et fraternelles de Chante avec moi sont
comme un baume. « Je suis plusieurs dans ce cas-là » : le genre de
mots qui surgiront sans crier gare au moment opportun, ravivant
l�espoir et les bons souvenirs.
Plus sombre, mais tout autant fédérateur, Ma Tribu clôt l�album
en convoquant les esprits du désert : l�appel profond de la mélopée
gnaouie résonne encore longtemps après que la musique se soit
tue�
SAMUEL GALLET / montage du texte et dramaturgie
Né en 1981, après des études de lettres et de théâtre à Paris, Samuel Gallet intègre le
département d�écriture dramatique de l�Ensatt ( Ecole nationale supérieure des arts et
des techniques du théâtre ) sous la direction d�Enzo Cormann en 2003, faisant partie
de la première promotion sortie en 2006. En janvier 2008, il bénéficie d�une résidence
d�écriture à Montréal au CEAD ( Centre des auteurs dramatiques ).
Collaborateur régulier de la Comédie de Valence, il anime des ateliers d�écriture et
de dramaturgie. Membre de la coopérative d�écriture fondée par treize auteurs sous
l�impulsion de Fabrice Melquiot. Membre du collectif artistique Troisième Bureau
de Grenoble. Auteur en compagnonnage avec Lardenois et Cie au Theâtre de
Privas ( Ardèche ) pour la saison 2008-2009.
Azeddine benamara / Comédien.
Après une formation au Conservatoire Royal de Mons (Belgique) et au
Théâtre de l�Ecole du Phénix de Valenciennes, il intègre l�Ecole Professionnelle
Supérieure d�Art Dramatique du Nord-Pas de Calais.
Il débute sa carrière de comédien avec Stuart Seide (Dommage qu�elle soit une
putain, Paysages Pinter et Hamlet(s)), Jean-Paul Wenzel (Je tue donc�, Tragédie
miniature) et Vincent Goethals (Paroles d�Alger), Gérard Izing (Zoo Story) et
David Gery (Avoir 20 ans dans les tranchées).
Il travaille pour la première fois avec Laurent Hatat lors d�un atelier sur
Berthold Brecht durant sa formation à l�EPSAD à Lille.
Il sera ensuite à l�affiche
de Nathan le sage de G. E. Lessing, mise en scène Laurent Hatat, spectacle créé
au Théâtre du Nord le 5 mars 2008 et joué au Théâtre de la Commune et au
Nouveau Théâtre de Besançon. En mai 2008 et sous la direction de Laurent
Hatat, il interprète les Oranges d�Aziz Chouaki au Théâtre du Nord à Lille.
C o m p a g n i e E l A j o u a d
w w w . e l a j o u a d . c o m