24 février 2013 à ( 18h) L’INSTITUT DU MONDE ARABE
UN CONCERT POUR LE PEUPLE SYRIEN
24 février 2013 à ( 18h) L’INSTITUT DU MONDE ARABE
De nombreux artistes, connus pour la plupart pour leur engagement en faveur des causes humanitaires et souvent issus de peuples qui ont beaucoup souffert, viendront délivrer leur art précieux et apporter leur soutien au peuple syrien. Parmi eux, on notera la présence du chanteur syrien Samih Choukeir et la pianiste, compositrice et écrivaine Ghaïss Jasser. Avec, par ordre d’apparition, Aïcha Redouane, Houria Aïchi, Abir Nasraoui, Abderrahim Abdelmoumen et Latif Idrissi, accompagnés par l’Orchestre Takht Attourath, l’Ensemble Al-Ouns, Naziha Meftah, Syrine Ben Moussa, Fawzy Al Aiedy et Samih Choukeir
Aïcha Redouane
Marocaine de naissance, cette chanteuse pourrait également revendiquer le titre d’Egyptienne d’adoption tant elle a contribué à la réhabilitation d’un art, un temps tombé dans l’oubli, celui de la Nahda, la renaissance arabe. Mais Aïcha excelle aussi sur d’autres registres telle la poésie chantée soufie, dont elle nous a livré, à travers des albums, toute la quintessence.
Houria Aïchi
Sociologue de formation, Houria Aïchi, dont la voix émeut dès la première écoute, nous a familiarisé avec le répertoire des Aurès (du nom d’un imposant massif montagneux à l’Est de l’Algérie), interprété naguère par les asriates (femmes-maîtresses berbères au ton libre et parfois libertin). Son dernier album Renayates reprend les titres les plus populaires de grandes chanteuses algériennes dans les styles raï, kabyle, chaâbi algérois ou chaoui.
Abir Nasraoui
Native de la ville martyre de Kasserine (Tunisie), Abir est dotée de cordes vocales impressionnantes. Elle a su chanter du Oum Kalsoum à ses débuts (ce sera le cas pour cette soirée exceptionnelle), mais elle n’a jamais hésité à s’aventurer sur les terrains du populaire ou du tango en version arabe.
Abderrahim Abdelmoumen
Ce Tangérois, installé à Paris, est tenu pour l’un des meilleurs hymnodes (mounchid) du Maghreb. Formé à l’art soufi dans une zaouïa de sa ville natale, il cultive aussi la musique andalouse et d’intéressants mélanges avec les musiques d’essence ibérique.
Latif Idrissi
Il s’est d’abord initié, à Casablanca, aux genres malhoune (poésie finement ciselée des faubourgs des villes impériales, développée par les artisans) et le gharnati (un des dérivés de l’arabo-andalou). Chanteur à voix, il sera accompagné, tout comme Abir Nasraoui et Abdelmoumen, par l’Orchestre Takht Attourath (littéralement : le groupe du patrimoine), dirigé par Abderrahman Kazzoul.
Ensemble Al-Ouns
Composé de musiciens issus du Maghreb et du Proche-Orient, cet ensemble célèbre souvent les géants du Nil comme Farid El Atrache, Abdel Wahab, Oum Kalsoum ou Abdel Halim Hafez que des modes. Il est dirigé par Abdelali Bouayoune, chanteur-compositeur et luthiste et compte dans ses rangs de belles pointures tels Faouzi Bentara, violoniste, Salim Betitane, percussionniste ou le flûtiste-ney Boulbaba Fitouri.
Naziha Meftah et Ghaïss Jasser
Adepte du répertoire de Faïrouz à ses débuts, Naziha Meftah, originaire de Chefchaouen (Maroc), a, par la suite, exploré avec bonheur et talent d’autres styles comme l’andalou, le soufisme et les mou’alaqates, poésie anté-islamique, mises en musique par le groupe belge Qayna. Pour cette soirée, elle fera équipe avec la pianiste d’origine syrienne, Ghaïss Jasser, écrivaine de renom, impliquée dans les combats féministes, auteur d’un magnifique essai sur l’exil et pianiste de haut niveau.
Syrine Ben Moussa
Originaire de Testour, ville emblème du malouf tunisien, Syrine Ben Moussa est une des rares voix féminines qui interprètent cette musique arabo-andalouse. Elle crée, elle compose et s’ouvre sur d’autres genres musicaux maghrébins, comme le chaâbi algérois ou marocain, mais aussi le flamenco.
Fawzi Al Aiedy
Né à Bassorah, cet artiste irakien, vivant à Strasbourg, adore les mélanges, notamment avec le jazz. La journaliste Farah C. le décrit ainsi : « A la voix et au oud, Fawzy célèbre une importante part de la musique du Moyen-Orient, mal connue en Europe. Une musique qui conjugue subtilement l’essence de la poésie et une irrésistible invitation à la transe, pour conduire au tarab (extase)… ».
Samih Choukeir
Chanteur, poète et musicien syrien en exil, Samih Choukeir a toujours eu à cœur de célébrer, dans son œuvre, des sujets qui lui paraissent essentiels, comme la liberté humaine et celle des Nations, mais aussi de chanter la vie et la beauté qui nous entoure. La poésie lui sert ainsi de support pour aborder des thèmes philosophiques, politiques et populaires, et elle lui permet de toucher au soufisme.