danse
Puz/Zle dernière création à AVIGNON
Distribution
chorégraphie Sidi Larbi Cherkaoui
composition musicale Jean-Claude Acquaviva, Kazunari Abe, Olga Wojciechowska
musique additionnelle Bruno Coulais, Tavagna et musiques traditionnelles de Corse, du Japon et du Moyen-Orient
scénographie Filip Peeters, Sidi Larbi Cherkaoui
assistanat à la chorégraphie et répétitrice Nienke Reehorst
assistants chorégraphes Jon Filip Fahlstrøm, Helder Seabra
musique Olga Wojciechowska
lumière Adam Carrée
costumes Miharu Toriyama
vidéo Paul Van Caudenberg
consultant artistique Damien Jalet
avec
Navala Chaudhari, Leif Federico Firnhaber, Damien Fournier, Ben Fury, Louise Michel Jackson, Kazutomi Kozuki ou Nicola Leahey (en alternance), Sang-Hun Lee, Valgerdur Rúnarsdóttir, Helder Seabra, Elie Tass, Michael Watts
et les musiciens
Kazunari Abe, Fadia Tomb El-Hage, A Filetta (Jean-Claude Acquaviva, Ceccè Acquaviva, Jean-Luc Geronimi, Paul Giansily, Jean Sicurani, Maxime Vuillamier
Sidi Larbi Cherkaoui ouvre le Festival de Marseille avec TeZukA !
samedi 9 et dimanche 10 juin 2012 - Le Silo / marseille
le 25 avril 2012, à l�UNESCO, Paris à partir de 19h30.
L�anniversaire sera célébré en compagnie de l�un des plus grands danseurs et chorégraphes contemporains, le Maroco-Belge Sidi Larbi Cherkaoui.
Message International du 30è anniversaire de la Journée Internationale de la Danse 2012
"Célébrer l�infinie chorégraphie de la vie
A travers le temps, à travers les âges, c�est surtout l�art qui perdure. L�art semble être tout ce que l�humanité laisse à ses héritiers - que ce soit au travers des bâtiments, des livres, des peintures ou de la musique. Ou du mouvement, ou de la danse. En ce sens, je considère la danse comme la leçon d�histoire la plus actuelle et la plus moderne, en relation constante avec son passé le plus récent tout en ne pouvant se dérouler qu�au présent.
La danse aussi, d�une certaine manière, n�aborde pas les frontières de la même façon que beaucoup d�autres formes artistiques. Même quand certains styles essaient de se limiter ou de travailler dans un cadre ; le mouvement de la vie, sa chorégraphie et son besoin de changement perpétuel : cela prend le dessus très vite, permettant aux styles de se mélanger. Tout s�engage avec tout, naturellement, et la danse s�établit seulement dans l�espace auquel elle appartient- ce présent en perpétuel changement.
Je crois que la danse est l�une des formes d�expression les plus honnêtes, que nous devons chérir : car lorsque les gens dansent, que ce soit dans un ballet, une battle hip hop, un spectacle expérimental de danse contemporaine ou simplement dans une discothèque, ils se lâchent, et rarement alors les mensonges peuvent se déployer, les masques se porter. Les gens se reflètent les uns les autres constamment mais quand ils dansent, ce qu�ils reflètent sans doute le plus est ce moment d�honnêteté.
En bougeant comme les autres, en bougeant avec les autres et en les regardant, nous pouvons mieux ressentir leurs émotions, lire leurs pensées et nous connecter à leur énergie. C�est peut être l�instant où nous pouvons clairement les connaître et les comprendre.
J�aime à imaginer une performance de danse comme une célébration de la coexistence, une manière de donner et de faire de l�espace et du temps pour l�autre. Nous avons tendance à oublier cela, mais l�implicite beauté d�une performance réside avant tout dans la convergence d�une foule, de personnes assises les unes à côté des autres, partageant le même moment. Il n�y a rien de privé dans cela ; une performance est une expérience extrêmement sociale. Chacun d�entre nous rassemblés pour ce rituel, qui est notre lien avec la performance, notre lien avec ce même présent.
Et donc, en 2012, je souhaite à tout le monde beaucoup de danse. Non pas pour oublier les problèmes de 2011, mais au contraire, pour les combattre de manière créative, pour danser autour d�eux, pour trouver un moyen d�engager chacun d�entre nous et le monde, de nous engager avec la vie comme une part de cette chorégraphie infinie. Danser pour trouver l�honnêteté, la transmettre, la refléter et la célébrer."
Sidi Larbi Cherkaoui
Biographie
Sidi Larbi Cherkaoui est d’origine marocaine par son père, arrivé de Tanger dans la vague de l’immigration des années 1960 et flamande par sa mère. Enfant, il va à l’école coranique, pratique le dessin et reproduit les toiles maîtres flamands[1]. Ouvert à toutes les formes d’expression chorégraphique, il ne débute la danse qu’à l’âge de 16 ans, alors que la plupart des danseurs de son talent ont déjà plusieurs années de pratique derrière eux.
Après des débuts de danseur de spectacle de variété à la télévision belge, il décide d’entamer une formation professionnelle de danse contemporaine dans la célèbre École P.A.R.T.S., fondée par la chorégraphe Anne Teresa De Keersmaeker. Parallèlement à sa formation contemporaine, il travaille avec des compagnies de hip-hop et de modern jazz en Belgique. Son style reste marqué par cette époque, notamment en raison ses capacités peu ordinaires de souplesse voire de réel contorsionniste.
En 1995, le danseur reçoit le premier prix pour le meilleur solo de danse belge à Gand[1], un concours lancé par Alain Platel.
Sidi Larbi Cherkaoui fait partie de cette jeune génération d’artistes flamands et wallons qui représente une nouvelle vague dans le milieu de l’art chorégraphique belge et européen. Membre de Les Ballets C de la B (les Ballets Contemporains de la Belgique), compagnie de danse située à Gand en Belgique, Cherkaoui y participe en tant que danseur mais également en tant que chorégraphe. Il se révèlera au grand public en 2000, avec un pièce d’envergure, Rien de rien, qui l’imposera immédiatement sur la scène de la danse contemporaine[1],[2]. Dès lors son travail s’attache aux notions de multiculturalité et de différence.
Adulé par la critique internationale, surtout européenne[3], Sidi Larbi Cherkaoui travaille avec les plus grandes compagnies et les plus grands théâtres qui lui commandent des chorégraphies. On peut citer le Grand Théâtre de Genève ou encore les Ballets de Monte-Carlo. Par son ouverture à toutes les formes d’art scénique, le répertoire de Cherkaoui est fortement personnel, théâtral et éclectique, avec par exemple l’utilisation fréquente du plain-chant avec son complice Damien Jalet. Les créations de Cherkaoui sont presque toujours en relation avec l’exploration de l’identité qu’elle soit culturelle, religieuse, ethnique, ou sexuelle[1]. De même ses chorégraphies intègrent des danseurs et comédiens trisomiques. Une autre constante de Cherkaoui est l’humour, utilisé dans les mots, les gestes, et la musique.
En 2005, il crée et danse un duo important avec Akram Khan, Zero Degree, qui rencontrera un succès mondial pour les deux chorégraphes montants des années 2000. Il s’autonomise alors en 2006 de Les Ballets C de la B en s’installant en résidence au Toneelhuis d’Anvers.