oncerts
2022
6 JUILLET 2022 à la CITÉ DE LA MUSIQUE à MARSEILLE
Shadi Fathi : setar, shurangiz, daf, voix
Bijan Chemirani : zarb, daf, udu, saz
BIOGRAPHIES
Virtuose du setâr, luth à manche long, SHADI FATHI perpétue l’héritage millénaire de la musique classique persane par son expérience de concertiste au long cours et par un lumineux sens de l’improvisation. Disciple à Téhéran du grand maître du setâr Dariush Talaï, elle maîtrise en outre les instruments à cordes traditionnels que sont le târ ou le shourangiz. Shadi Fathi fait également retentir sa sensibilité par des percussions digitales comme le zarb et surtout le daf, dans un style de jeu hérité de la confrérie Ghâderiyeh du Kurdistan iranien.
Si elle retourne régulièrement en Iran, Shadi est installée en France depuis 2002, où elle confronte sa musicalité fleurie aux esthétiques européennes et méditerranéennes, multipliant les collaborations sur disque et sur scène.
Son imaginaire sonore se nourrit de la langue du poète persan Hâfez et de celle du contemporain argentin Roberto Juarroz, tout autant que des écrits du cinéaste iranien Abbas Kiarostami. Avec ces inspirations tutélaires, elle tisse un fil ténu qui, d’un trait, d’un mot, d’un regard ou d’une note, transperce la beauté et contient dans l’infini détail la puissance de l’universalité. Sa musique navigue dans ces sources vives, fidèles à la poésie soufie.
Outre Bijan Chemirani, Shadi Fathi collabore régulièrement avec des artistes tels que Françoise Atlan, Isabelle Courroy ou encore Ze Luis Nascimento.
Elle assure enfin depuis 2020 la direction artistique de la Compagnie Persiana, avec qui elle vient de produire en février 2022 au Mucem de Marseille (Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée) une performance musicale autobiographique en quatuor intitulée Azadi (« liberté » en persan).
Prolongeant une illustre histoire familiale, BIJAN CHEMIRANI s’est initié au maniement délicat de l’ancestral zarb iranien avec son frère Keyvan et son père Djamchid, grand dépositaire de la tradition persane, avec lesquels il forme le prestigieux Trio Chemirani. Né en France, le benjamin de la famille a gagné au fil des ans ses galons de maître du tombak – l’autre nom du zarb – avant de renouveler les terrains de jeu des percussions persanes en portant ses polyrythmies au cœur des répertoires méditerranéens.
Au gré de ses multiples compagnonnages avec Ross Daly, Socratis Sinopoulos, Renaud Garcia Fons, Stelios Petrakis, Juan Carmona ou Amina Alaoui, ainsi que dans les collectifs Oneira ou Fora Bandit, il a su enrichir son univers musical en apprivoisant les résonances du bendir et du riqq mais aussi les mélodies raffinées des instruments à cordes patrimoniaux tels que le târ ou le saz. Sa curiosité insatiable décuplée par une indéniable ouverture sur le monde l’ont propulsé bien plus loin, dans des aventures éclectiques auprès du violoncelliste Jean Guihen Queyras, du jazzman américain Chico Freeman, du guitariste rock Serge Teyssot-Gay et même de la pop-star anglaise Sting.
Un cheminement hors norme pour un artiste façonné par les explorations rythmiques et les itinérances poétiques.