spectacle
2020
"Heroes, prélude" de Radhouane El Meddeb
les 5 et 6 septembre sur le parvis de l’IMA
Créé au Panthéon en avril 2015, Heroes, prélude est une danse exutoire sous haute tension rythmée par les vagues répétitives de la musique de Ravi Shankar et Philip Glass.
Issus de pratiques extrêmement variées (jazz, hip-hop, freestyle, breakdance…) et impliqués totalement dans le spectacle, ces héros viennent confronter leurs divers univers à celui de la danse contemporaine et à l’écriture du chorégraphe. Leurs corps et leurs gestes, pourtant très différents se rencontrent, s’imbriquent et s’harmonisent. Prisonniers d’un grand carré noir au sol, ils s’échappent grâce à une folle énergie créatrice.
Photo : Agathe Poupeney
25 octobre 2020 – A mon père, une dernière danse et un premier baiser – Internationales Bonner Tanzsolofestival, Bonn (DE)
Radhouane El Meddeb - Chorégraphe - Interprète
Formé à l’Institut Supérieur d’Art Dramatique de Tunis, Radhouane El Meddeb est consacré « jeune espoir du théâtre tunisien » en 1996 par la section Tunisie de l’Institut International de Théâtre. Il est ensuite recruté comme comédien dans le cadre de l’atelier de formation et de recherche du Théâtre National de Toulouse sous la direction de Jacques Rosner.
En Tunisie, il collabore avec Fadhel Jaîbi, Taoufik Jebali et Mohamed Driss, artistes phares du monde arabe.
En France, il travaille avec les metteurs en scène Jacques Rosner, Lotfi Achour et Catherine Boskowitz, et il collabore artistiquement avec des auteurs contemporains tels que Natacha de Pontcharra, Abdel Hakim et Camille de Toledo. Au cinéma, il joue dans deux films de Férid Boughedir Un été à la Goulette et Halfaouine, l’enfant des terrasses.
Durant ces années consacrées au théâtre, il travaille ponctuellement avec des chorégraphes tunisiens en tant qu’interprète et collaborateur artistique. En danse, outre sa participation à plusieurs stages, notamment avec Jean-Laurent Sasportès et Lisa Nelson, il a collaboré à la conception, dramaturgie et lumières de plusieurs créations chorégraphiques.
Parce que le théâtre ne lui suffit plus, en 2005, il signe sa première création, un solo Pour en finir avec MOI, comme une introspection intime, une expérience vitale. Une véritable révélation qui le fait entrer dans la danse et devenir chorégraphe-interprète. Présenté aux Rencontres chorégraphiques de Carthage, ce spectacle est repéré par les professionnels, et constitue un moment charnière dans sa carrière. Il fonde la Compagnie de SOI en 2006.
Il multiplie ensuite les créations en France, en commençant, par le solo Hûwà, Ce lui pour Montpellier Danse 2006. En 2007, il intègre la distribution de 1000 Départs de Muscles, création d’Héla Fattoumi et Éric Lamoureux, au Centre Chorégraphique Nationale de Caen Basse Normandie. En 2008, il créé Quelqu’un va danser… pour les Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis. Cette même année, il conçoit au Centre National de la Danse à Pantin (CND) la performance Je danse et je vous en donne à bouffer.
En 2008 et 2009, Radhouane El Meddeb intervient dans le cadre des dispositifs « Corps produit, corps productif » organisé par les Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis et « Mon corps mon lieu » notamment soutenu par la Fondation Culture et Diversité. Il s’agit d’ateliers de sensibilisation à la danse contemporaine, de transmission d’écriture chorégraphique auprès d’un public large, réunissant à la fois des jeunes issus de Zones d’Éducation Prioritaire, des femmes adhérentes aux associations de quartiers, ou encore des personnes âgées.
En 2010, il crée au CND sa première pièce de groupe Ce que nous sommes, pour cinq danseurs. En décembre 2010, il crée en collaboration avec Stéphane Gombert Chant d’amour, autour du roman « Notre dame des fleurs » et du film « Chant d’amour » de Jean Genet, présenté au Collectif 12 à Mantes la Jolie. Le processus de création commence dès 2009 au Théâtre Babel à Beyrouth avec le soutien du Centre culturel français.
De janvier 2011 à l’été 2017, Radhouane El Meddeb est artiste associé au CENTQUATRE-PARIS. Il y présente A l’Etroit en mars 2011, une création à l’initiative du Festival Concordan(s)e et en collaboration avec l’auteur Philippe Adam. Il met en scène la performance Tunis, le 14 janvier 2011 au Beirut Art Center au Liban à l’occasion du Meeting Point 6, curaté par Okwui Enwezor.
En juillet 2012 au Festival Montpellier Danse, il crée et interprète le solo Sous leurs pieds, le paradis, dont il partage l’écriture chorégraphique avec Thomas Lebrun. La même année, les circassiens, Matias Pilet et Alexandre Fournier l’invitent à chorégraphier leur duo Nos limites, produit et présenté en 2013 au CENTQUATREPARIS.
Parallèlement à ses créations, Radhouane El Meddeb est désigné rapporteur pour la scénographie, la mise en scène et la chorégraphie, au jury chargé de la sélection des pensionnaires de l’Académie de France à Rome pour les années 2012 et 2013. En février 2014, Radhouane El Meddeb crée Au temps où les arabes dansaient… au Centre de Développement Chorégraphique Toulouse Midi Pyrénées puis au CENTQUATRE-PARIS en mars 2014.
En 2015, avec le soutien du Centre des Monuments Nationaux et dans le cadre de la première édition de la manifestation Monuments en Mouvements, et dans la programmation du festival Séquence Danse, Radhouane El Meddeb donne la première de Heroes, prélude, pièce pour dix interprètes issues des danses urbaines, au Panthéon à Paris, qui accueille pour la première fois de la danse contemporaine.
En juin 2015, invité par la Biennale Collège de la danse à Venise, il chorégraphie Nous serons tous des étrangers au Campo San Trovaso, pour des interprètes italiens.
Pour Montpellier danse 2016, Radhouane El Meddeb, crée et interprète le solo A mon père, une dernière danse et un premier baiser. Parallèlement il poursuit le travail mené avec les interprètes de Heroes, prélude, ce qui donnera lieu à une nouvelle création qui s’intitule Heroes, présentée au Festival de Marseille Danse et Arts Multiples 2016. Quelque mois plus tard, à la demande de LACE (Los Angeles Contemporary Exhibitions) il crée O Solitude, My Sweetest Choice avec des danseurs américains, dont la première a lieu le 2 décembre 2016.
Depuis 2017, Radhouane El Meddeb est membre de la commission danse pour l’aide à l’écriture Beaumarchais – SACD.
En juillet 2017, il se produit pour la première fois au Festival d’Avignon avec Face à la mer, pour que les larmes deviennent des éclats de rire, une création avec 10 interprètes tunisiens.
Pour la saison 2018 / 2019, le chorégraphe a créé un Lac des Cygnes, avec le ballet de l’Opéra National du Rhin (32 danseurs), le 10 janvier 2019 à l’Opéra national de Strasbourg et reprise, entre autres, à Chaillot – Théâtre national de la danse en mars 2019. En juin 2019, il créé AMOUR-S, une pièce pour un trio de danseurs et un pianiste inspiré par la poésie « Lorsque l’amour vous fait signe, suivez-le » de l’artiste libanais Gibran Khalil Gibran.
Le 2 février 2020, le MAC VAL – Musée d’Art Contemporain du Val-de-Marne a convié Radhouane El Meddeb à créer in situ une performance chorégraphique pour six danseurs, Les danses de TRANS/HUMANCE, en résonance avec « TRANS/HUMANCE », exposition temporaire consacrée au travail de l’artiste turque et féministe Nil Yalter.
En 2021, il créera REQUIEM (Sià Karà) avec le compositeur italien Matteo Franceschini, une pièce qui sera interprétée par les danseurs cubains de MiCompañia, dirigée par la chorégraphe Susana Pous Anadon.
sources : http://www.lacompagniedesoi.com