concerts
2022
Le Vendredi 4 FÉVRIER 2022 à 20h au Théâtre Romain Rolland à VILLEJUIF , dans le cadre du Festival Sons d’hiver
Avec : Rabih Abou-Khalil oud
Elina Duni voix
Jarrod Cagwin batterie, percussions
MATEUSZ SMOCZYNSKI contrebasse
KRZYSTOF LENCZOWSKI violoncelle
au BABEL MED MUSIC 2014 à Marseille
reportage © Salah Mansouri
voir l’entretien de RABIH ABOU KHALIL avec salah Mansouri à la FIESTA DES SUDS / Marseille
http://www.dailymotion.com/video/x3auod_rabih-abou-khalil-a-la-fiesta-des-s_music?start=28
BIO Rabih Abou khalil
Rabih Abou-Khalil grandit à Beyrouth et a étudié la musique arabe et orientale à l’Académie des Arts de Beyrouth. En 1978, il s’enfuit vers Munich à cause de la guerre civile au Liban où il étudie la flûte traversière auprès de Walter Theurer. Son instrument principal reste cependant l’Oud, le luth arabe (ancêtre du luth européen et qui tire son origine du mot arabe al’ oud) dont il joue depuis l’âge de cinq ans.
Son instrument de prédilection reste l’oud, le luth arabe, ancêtre du luth européen, dont il joue depuis l’âge de cinq ans.
Depuis le milieu des années 80 et la parution de son disque "Between Dusk and Dawn", le Libanais Rabih Abou Khalil s’est imposé comme un passeur de culture, un véritable poète de l’entre-deux mondes, inventant inlassablement de nouvelles passerelles enchantées entre les multiples traditions musicales du monde arabe, les diverses musiques savantes, populaires et folkloriques d’Occident, le jazz américain et la musique improvisée européenne.
Reconnu, à l’instar du Tunisien Anouar Brahem, comme l’un des principaux introducteurs de l’oud, ce luth traditionnel oriental charriant dans ses sonorités pas moins de trois mille ans d’histoire musicale arabe et islamique, dans le monde polymorphe du jazz contemporain, Rabih Abou Khalil, en une série d’albums somptueux parus tout au long des années 90 sur le label allemand Enja ("Blue Camel", 1992, "Sultan’s Picnic", 1994, "Cactus of Knowledge", 2000), a patiemment construit en compagnie d’un petit nombre de musiciens complices issus du jazz (Charlie Mariano, Kenny Wheeler, Steve Swallow, Glen Moore) et d’autres traditions (les percussionnistes Glen Valez et Milton Cordona), un univers très personnel, à la fois sensuel et méditatif, extrêmement sophistiqué formellement et d’une séduction mélodique immédiate.
Amoureux fou de musique sous toutes ses formes, ouvert à toutes les harmonies et dissonances (de Monk à Oum Khalsoum, de Zappa à Bartok), Rabi Abou Khalil, en authentique compositeur, s’autorise tous les mélanges — passant avec un grand sens de la forme en mouvement des différentes sensibilités modales du Proche-Orient et du Maghreb aux folklores européens, de somptueuses plages orchestrales héritées d’Ellington à d’intenses improvisations lyriques.
La musique de Rabih Abou Khalil est ouvertement métisse, toujours aussi complexe et enivrante dans ses processus, cherchant constamment au détour de mélodies labyrinthiques aux harmonies sophistiquées l’équilibre idéal entre sensualité et expérimentation formelle. Elle s’inscrit incontestablement dans l’air du temps dans ses ambitions syncrétiques, évite finalement constamment tout autant clichés orientalistes qu’hybridations mondialistes.
Et, derrière les ornementations baroques et les audaces orchestrales, la poésie intimiste de l’oud, passant de motifs mélodiques géométriques propres à la tradition arabe à d’exquises arabesques tout droit tirées de miniatures persanes, dessine secrètement un portrait de l’artiste profondément émouvant.
Son dernier opus discographique « Songs for sad women » est un hommage poignant aux femmes et mères libanaises si terriblement affectées par la guerre au Liban.
Travail
Geoff Dyer a écrit au sujet de Rabih Abou-Khalil : « Rabih Abou-Khalil n’expérimente pas, il cherche. C’est une recherche mue par le rythme et nourrie de tradition. Ou plus exactement par plusieurs traditions : musique arabe, Jazz, Blues. C’est pour ainsi dire une musique qui cherche de l’avant mais qui est aussi entièrement imbibée du passé. »
Il cherche à concilier l’Orient et l’Occident.
Cela se remarque au fait que le fondement de son jeu est la tradition musicale arabe dont il fait un genre musical moderne grâce à ses improvisations et qu’il arrive aussi à placer parfois avec succès dans un contexte de Jazz.
Il travaille de préférence avec des musiciens qui mélangent les genres comme le Kronos Quartet, l’Ensemble Modern, le Balanescu Quartett, tel les jazzmen Charlie Mariano, Kenny Wheeler, Joachim Kühn Vincent Courtois, Ellery Eskelin ou comme Glen Velez. Depuis le début des années 1990 il apparaît sur les scènes d’importants festivals de Jazz dans le monde entier.
En 2002 il a obtenu le Preis der deutschen Schallplattenkritik pour l’ensemble de son œuvre. Depuis 2003 il joue en formation avec Michel Godard, Gabriele Mirabassi, Luciano Biondini et Jarrod Cagwin accompagné de plus depuis 2004 du chanteur et saxophoniste sarde Gavino Murgia.
Grâce à ses disques des musiciens qui l’accompagnent à l’occasion ont obtenu un grand succès tel Howard Levy. Le joueur de tambourin Glen Velez et Nabil Khaiat ont souvent soutenu ses projets musicaux.
Ses compositions sont célèbres pour leurs mesures composées, c’est-à-dire qu’on entendra rarement chez Rabih Abou khalil des mesures simples en 4/4 ou 3/4 mais plutôt des métriques puisées dans le répertoire et les traditions de la musique arabe, turque voire perse (11/8, 5/8, 7/8 etc).
Discographie
1986 : Between Dusk and Dawn, Enja Records : Rabih Abou-Khalil (oud, fl), Charlie Mariano (as, ss), Glen Moore (b), Glen Velez (frame drums, perc), Ramesh Shotham (Indian perc), Christian Burchard (marimba), Michael Armann (p)
1988 : Nafas, ECM : Rabih Abou-Khalil (oud), Selim Kusur (nay), Glen Velez (percussions), Setrak Sarkissian (darabukka)
1988 : Bukra, Enja Records : Rabih Abou-Khalil (oud), Sonny Fortune (as), Glen Moore (b), Glen Velez (frame drums, perc), Ramesh Shotham (Indian perc)
1990 : Roots and Sprouts, Enja Records : Rabih Abou-Khalil (oud), Selim Kusur (nay), Yassin El-Achek (violin), Glen Moore (bass), Glen Velez (frame drums), Mohammad Al-Sous (darabukka)
1991 : Al-Jadida, Enja Records : Rabih Abou-Khalil (oud), Sonny Fortune (as), Glen Moore (b), Ramesh Shotham (perc), Nabil Khaiat (perc)
1992 : Blue Camel, Enja Records : Rabih Abou-Khalil (oud), Charlie Mariano (as), Kenny Wheeler (tp), Steve Swallow (el-b), Milton Cardona (congas), Ramesh Shotham (perc), Nabil Khaiat frame (dr)
1993 : Tarab, Enja Records : Rabih Abou-Khalil (oud), Selim Kusur (nay), Glen Moore (b), Nabil Khaiat (frame drums), Ramesh Shotham (perc)
1994 : The Sultan’s Picnic, Enja Records : Rabih Abou-Khalil (oud), Howard Levy (harm), Kenny Wheeler (tp, flh), Charlie Mariano (as), Michel Godard (tuba), Steve Swallow (b), Mark Nauseef (dr), Milton Cardona & Nabil Khaiat (perc)
1995 : Arabian Waltz, Enja Records : Rabih Abou-Khalil (oud, comp), Michel Godard (tuba), Nabil Khaiat (frame drums), The Balanescu Quartet : Alexander Balanescu (violin), Clare Connors (violin), Paul Martin (viola), David Cunliffe (cello)
1997 : Odd Times, Enja Records : Rabih Abou-Khalil (oud, compositions), Howard Levy (harmonica), Michel Godard (tuba, serpent), Mark Nauseef (drums), Nabil Khaiat (frame drums)
1999 : Yara, Enja Records : Rabih Abou-Khalil (oud), Dominique Pifarely (violin), Vincent Courtois (cello), Nabil Khaiat (percussion)
2001 : Cactus of Knowledge, Enja Records : Rabih Abou-Khalil (oud), Eddie Allen (trumpet), Dave Ballou (trumpet), Gabriele Mirabassi (clarinet), Antonio Hart (alto saxophone), Ellery Eskelin (tenor saxophone), Tom Varner (french horn), Dave Bargeron (euphonium), Michel Godard (tuba), Vincent Courtois (cello), Jarrod Cagwin (drums), Nabil Khaiat (mizhar, riq)
2002 : Il Sospiro, Enja Records : Rabih Abou-Khalil (oud)
2003 : Morton’s foot, Enja Records : Rabih Abou-Khalil (oud,
compositions), Gabriele Mirabassi (clarinet), Luciano Biondini (accordion), Gavino Murgia (vocals), Michel Godard (tuba), Jarrod Cagwin (drums, frame drums)
2005 : Journey to the centre of an egg, Enja Records : Rabih Abou-Khalil (oud), Joachim Kühn (piano, alto saxophone), Jarrod Cagwin (drums, percussion), Wolfgang Reisinger (additional percussion)
2007 : Songs For Sad Women, Enja Records : Rabih Abou-Khalil (oud), Gevorg Dabaghyan (duduk), Jarrod Cagwin (drums, frame drums), Michel Godard (Serpent)