Exposition "Picasso et les avant-gardes arabes"
du 2 Avril au 10 Juillet 2022 à l’Institut du monde arabe à Tourcoing
2022
Rencontre signature avec Annie Cohen-Solal , auteure de l’enquête "Un étranger nommé #Picasso"
Le Vendredi 22 avril 2022 à 18h30 à l’ Institut du monde arabe-Tourcoing
Exposition "Picasso et les avant-gardes arabes"
Entrée libre dans la limite des places disponibles
"Pourquoi le 18 juin 1901 Picasso est-il « signalé comme anarchiste » à la Préfecture de police, quinze jours avant sa première exposition parisienne ? Pourquoi le 1er décembre 1914 près de sept cents peintures, dessins et autres œuvres de sa période cubiste sont-ils séquestrés par le gouvernement français pour une période qui dure près de dix ans ? D’où vient l’absence presque totale de ses tableaux dans les collections publiques du pays jusqu’en 1947 ? Comment expliquer, enfin, que Picasso ne soit jamais devenu citoyen français ? Si l’œuvre de l’artiste a suscité expositions, ouvrages et commentaires en progression exponentielle à la hauteur de son immense talent, la situation de Picasso « étranger » en France a paradoxalement été négligée. C’est cet angle inédit qui constitue l’objet de ce livre."
exposition "Picasso et les avant-gardes arabes" à l’Institut du monde arabe-Tourcoing
du 2 avril au 10 juillet 2022 à Tourcoing
"En décembre 1961, Picasso réalise un portrait de Djamila Boupacha, jeune algérienne indépendantiste emprisonnée et torturée, défendue par Gisèle Halimi et Simone de Beauvoir. Née de ce fait précis, Picasso et les avant-gardes arabes s’attache à présenter la relation beaucoup plus vaste de Picasso aux artistes arabes à partir des années 1940 et jusqu’aux années 1980 à travers le face à face précis de peintures, œuvres graphiques et céramiques de Picasso issues du Musée national Picasso-Paris et d’œuvres clefs d’artistes arabes issues de collections privées du Moyen-Orient."
Page de titre du livre Djamila Boupacha de Gisèle Halimi et Simone de Beauvoir avec un dessin de Picasso, aux éditions Gallimard
1962, Paris, Musée national Picasso – Paris, © RMN-Grand Palais (Musée national Picasso-Paris) / Adrien Didierjean © Succession Picasso 2022
Les artistes exposés
Pablo Picasso 1881-1973
Dora Maar 1907-1997
Algérie
Baya 1931-1998
M’hamed Issiakhem 1928-1985
Mohammed Khadda 1930-1991
Égypte
Ezekiel Baroukh 1909-1984
Inji Efflatoun 1924-1989
Abdel Hadi Al Gazzar 1925-1966
Samir Rafi 1926-2004
Ramsès Younan 1913-1966
Irak
Dia Al Azzawi né en 1939
Hafidh Droubi 1914-1991
Jamil Hamoudi 1924-2003
Faik Hassan 1914-1992
Shakir Hassan Al Said 1925-2004
Kadhim Haydar 1932-1985
Nazar Salim 1925-1982
Jawad Selim 1919-1961
Lorna Selim 1928-2021
Liban
Wahib Bteddini 1929-2011
Rafic Charaf 1932-2003
Saliba Douaihy 1915-1994
Laure Ghorayeb née en 1931
Paul Guiragossian 1926-1993
Nabil Kanso 1940-2019
Hussein Madi né en 1938
Aref El Rayess 1928-2005
Maroc
Miloud Labied 1939-2008
Palestine
Mustafa Al Hallaj 1938-2002
Soudan
Ibrahim Al Salahi né en 1930
Syrie
Nasser Chaura 1920-1992
Mahmoud Hammad 1923-1988
Adham Ismail 1922–1963
Alwani Khozaima né en 1935
Tunisie
Hatem Al Mekki 1918-2003
Infos : https://bit.ly/3iZa5MF
l’Institut du monde arabe-Tourcoing
9 Rue Gabriel Péri / 59200 Tourcoing
Exposition Picasso l’étranger
Du 4 novembre 2021 au 13 février 2022 au Musée national de l’immigration , au Palais de la Porte Dorée
"On a l’impression que tout a été dit sur Picasso, l’artiste mythique du XXe siècle. Aucune œuvre n’a provoqué autant de passions, de débats, de polémiques que la sienne.
Mais qui a conscience aujourd’hui des obstacles qui pavèrent la route du jeune artiste, convaincu de son génie, qui débarque à Paris en 1900 sans parler un mot de français ?
>Comment Picasso se repère-t-il dans cette métropole moderne, encore secouée par les séquelles de l’Affaire Dreyfus ?
>Comment organise-t-il ses premières amitiés, ses premiers succès ?
>Pourquoi, en 1940, alors qu’il est célébré dans le monde entier, sa demande de naturalisation française est-elle refusée ?
>Pourquoi son œuvre reste-t-elle invisible dans les musées de son pays d’accueil jusqu’en 1947 ?
Telles sont quelques-unes des questions soulevées par l’exposition Picasso l’étranger.
Tel est l’angle inédit adopté par sa commissaire, l’historienne Annie Cohen-Solal.
La situation existentielle de Picasso étranger en France, insiste-t-elle, a conditionné sa démarche de création artistique.
Six années de recherches dans des fonds d’archives inexploités ont permis de dévoiler les anomalies, les décalages, les scandales même parfois qui attendaient Picasso dans un pays aux institutions obsolètes, secoué par des vagues de xénophobie jusqu’en 1945.
> C’est dès juin 1901, au moment de sa première exposition à la galerie Vollard, que la police constitue un dossier contre lui, le décrivant comme anarchiste.
>Pendant quarante ans, dans les administrations françaises, Picasso sera perçu comme un intrus, un étranger, un homme d’extrême gauche, un artiste d’avant-garde - autant de stigmates dont il ne parla jamais à personne, mais qui marquèrent indéniablement son quotidien. " Commissaire générale : Annie Cohen-Solal
Picasso l’étranger fait suite au livre d’Annie Cohen-Solal :
Un Etranger nommé Picasso (Fayard, avril 2021)
« Les Musiques de Picasso » du 22 septembre 2020 au 3 janvier 2021 à la Philharmonie de Paris
Réservation à partir du 25 août
Exposition ouverte du mardi au jeudi : 11h00 – 18h00
Du vendredi au dimanche : 11h00 – 20h00
"Soulignant l’attachement de l’artiste pour les musiques populaires, leur dimension rituelle et l’ambiance sonore des spectacles auxquels il aime assister (cirque, fanfare, corrida), l’exposition scrute attentivement la culture et l’environnement musicaux de Picasso. Elle retrace et questionne également les nombreuses amitiés nouées avec d’illustres musiciens, tels Satie, Stravinski, Falla ou Milhaud, avec lesquels le peintre collabore étroitement dans un esprit de synthèse des arts.
L’aventure cubiste conduit Picasso à s’intéresser aux instruments de musique : mandoline, violon et guitare, flûte, clarinette ou tenora… Le corps creux des instruments à cordes qu’il collectionne alors est pour lui l’occasion d’approfondir les notions de volume et de dessin, de vide et de plein, jouant de l’inversion des signes de la représentation." Commissaire : Cécile Godefroy
Pablo Picasso (1881- 1973)
L’Aubade, Mougins, 19-20 janvier 1965
Huile sur toile, 130 x 195 cm
Association des Amis du Petit Palais, Genève, inv.10444
Photo © Studio Monique Bernaz, Genève © Succession Picasso 2020
Pablo Picasso (1881-1973)
Arlequin à la guitare,Paris, 1918
Huile sur bois, 35 x 27 cm, Staatliche Museen zu Berlin, Nationalgalerie, Museum Berggruen. NG MB 30/2000
© bpk / Nationalgalerie, SMB, Museum Berggruen / Jens Ziehe © Succession Picasso 2020
Pablo Picasso (1881-1973)
La Femme au tambourin,Paris, début 1939
Aquatinte et grattoir sur cuivre. 5e état. Épreuve d’essai sur papier tirée par Lacourière
Musée national Picasso-Paris
Dation Pablo Picasso, 1979. MP2794
Photo © RMN-Grand Palais (Musée national Picasso-Paris) / Adrien Didierjean © Succession Picasso 2020
Pablo Picasso (1881-1973)
Projet pour la couverture de la partition de “Ragtime” d’Igor Stravinski : violoniste et joueur de banjo, Paris, fin 1919
Aquarelle, encre et crayon graphite sur papier 20,3 x 18,2 cm
Musée national Picasso-Paris Dation Pablo Picasso, 1979. MP1625
Photo © RMN-Grand Palais (Musée national Picasso-Paris) / Adrien Didierjean © Succession Picasso 2020
Pablo Picasso (1881-1973)
La Flûte de Pan, Paris ; automne 1923
Huile Sur Toile, 205 × 174,5 Cm,
Musée National Picasso-Paris
© Succession Picasso 2020
Exposition PICASSO PRIMITIF
Du 28 mars au 23 juillet 2017
au Musée du quai Branly - Jacques Chirac - Galerie Jardin
"l’exposition PICASSO PRIMITIF offre un regard totalement inédit sur l’étroite relation qui unit Picasso et les arts d’Afrique, d’Océanie, des Amériques et d’Asie"
« Mes plus pures émotions, je les ai éprouvées dans une grande forêt d’Espagne, où, à seize ans, je m’étais retiré pour peindre. Mes plus grandes émotions artistiques, je les ai ressenties lorsque m’apparut soudain la sublime beauté des sculptures exécutées par les artistes anonymes de l’Afrique. Ces ouvrages d’un religieux, passionné et rigoureusement logique, sont ce que l’imagination humaine a produit de plus puissant et de plus beau.Je me hâte d’ajouter que cependant, je déteste l’exotisme. »
Picasso / Apollinaire, Correspondances, Paris, Gallimard, 1992
PICASSO, « UN GÉNIE SANS PIÉDESTAL »
PICASSO ET LES ARTS ET TRADITIONS POPULAIRES
Du 27 avril 2016 au 29 août 2016 au MuCEM
Le MuCEM présente du 27 avril au 29 août 2016 une grande exposition de 270 œuvres qui s’attache à montrer comment Picasso, tout à la fois inscrit dans son époque et attaché à ses racines, a nourri son travail d’influences issues des arts et traditions populaires.
- Pablo Picasso , Toréro , 12 Avril 1971. ©FABA © Succession Picasso 2016
Le parcours, divisé en quatre sections, met en miroir des chefs-d’œuvre de l’artiste avec des objets-références issus des riches collections du Mucem.
Grâce à des prêts exceptionnels et au soutien de nombreuses collections publiques et privées, françaises et internationales, parmi lesquelles il convient de citer le riche partenariat avec le Musée national Picasso-Paris, l’exposition permet de réunir des œuvres essentielles et iconiques, mises en perspective avec des découvertes inédites.
Commissariat général :
Joséphine Matamoros, conservateur en chef du patrimoine, directrice honoraire du Musée d’art moderne de Céret, directrice du Musée d’art moderne de Collioure
Bruno Gaudichon, conservateur en chef du patrimoine, conservateur de La Piscine-Musée d’art et d’industrie André Diligent de Roubaix
Emilie Girard, conservateur du patrimoine, responsable du Centre de Conservation et de Ressources du Mucem.
Scénographie : Jacques Sbriglio, architecte, scénographe
PICASSO.SCULPTURES
Au Musée national Picasso-Paris du 8 mars au 28 août 2016
L’exposition prendra la suite de la rétrospective « Picasso Sculpture » présentée au Museum of Modern Art (MoMA) de New York en collaboration avec le Musée national Picasso-Paris depuis l’automne 2015 jusque février 2016.
L’ambition de l’exposition est de révéler au public un aspect peu étudié de la sculpture de Picasso : sa dimension multiple à travers la question des séries et variations, fontes, tirages et agrandissements réalisés à partir d’une sélection d’originaux sculptés.
http://www.museepicassoparis.fr/picasso-sculpture/
Musée Picasso Paris
5 rue de Thorigny 75003 Paris
Picasso.mania
Exposition du 07 Octobre 2015 au 29 Février 2016 au Grand Palais, Galeries nationales
Cent chefs d’œuvre de Picasso, dont certains jamais montrés, confrontés aux plus grands maitres de l’art contemporain, David Hockney, Jasper Johns, Roy Lichtenstein, Andy Warhol, Jean-Michel Basquiat…
À la fois chronologique et thématique, le propos retrace les différents moments de la réception critique et artistique de l’œuvre de Picasso, les étapes de la formation du mythe associé à son nom. Aux grandes phases stylistiques, à certaines œuvres emblématiques de Pablo Picasso, telles que Les Demoiselles d’Avignon et Guernica, répondent les œuvres contemporaines de Hockney, Johns, Lichtenstein, Kippenberger, Warhol, Basquiat ou encore Jeff Koons.
Picasso/Delacroix : Femmes d’Alger
Picasso et les maîtres
En lien avec la grande exposition « Picasso et les maîtres » organisée aux Galeries nationales du Grand Palais, le musée du Louvre présente dans le salon Denon une vingtaine des variations picturales et graphiques réalisées par Picasso en 1954-1955 d’après le chef-d’oeuvre de Delacroix, Femmes d’Alger dans leur appartement (1834). De son côté, le musée d’Orsay propose les variations faites d’après le Déjeuner sur l’herbe de Manet.
Pour la première fois, la Réunion des musées nationaux associe les musées Picasso, d’Orsay et du Louvre pour reconstituer le panthéon artistique de l’artiste, qui, dès son arrivée à Paris, fera du Louvre l’une des sources essentielles de sa création, comme il l’avait fait auparavant du Prado.
Variation
Tout au long de sa vie, depuis son apprentissage académique aux dernières années de sa vie, en passant par la révolution cubiste et la période néoclassique, Picasso se nourrit de la peinture du passé.
Dans les années cinquante, il peint trois grandes séries de variations d’après des chefs-d’oeuvre du passé : les Femmes d’Alger d’après Delacroix en 1954, Les Menines d’après Velasquez en 1957, Le Déjeuner sur l’herbe d’après Manet en 1960-61, mais aussi, de façon moins systématique, d’après Poussin, David, Le Nain, Courbet…Treize années de sa vie sont dominées par ces variations, qui comportent plus de 250 toiles, sans compter les innombrables dessins et gravures. Ce détournement à des fins personnelles des oeuvres du passé n’est pas dénué d’humour, ni d’ironie. Cettevolonté sacrilège d’aller au-delà de la tradition est la dernière annexion de l’empire picassien. Une façon pour lui de confronter son langage pictural aux grands chefs-d’oeuvre de la peinture, de renouveler le genre de la citation et de vérifier son pouvoir de peintre.
Eugène Delacroix, Femmes d’Alger dans leur appartement
Paris, Musée du Louvre © RMN / Thierry Le Mage
Les Femmes d’Alger d’après Delacroix
En 1955, Picasso exécute quinze peintures et de multiples dessins préparatoires, d’après le tableau de Delacroix, Femmes d’Alger dans leur appartement. Il a en effet la chance de pouvoir visiter à Alger une maison musulmane et est très impressionné par les femmes arabes : « C’est beau ! C’est comme le temps d’Homère » écrit-il dans son journal. Les motivations du choix de Delacroix et des Femmes d’Alger sont multiples : elles vont de la ressemblance fortuite de Jacqueline, sa nouvelle compagne avec la femme au narguilé assise de profil, au mythe d’un orientalisme sensuel et voluptueux, en passant par des concordances historiques, comme la mort récente de Matisse en novembre 55 – avec un hommage à la couleur - au début de l’insurrection algérienne. Picasso, en fait, pense à Delacroix depuis longtemps. Dès 1940, il dessine dans un carnet à Royan les personnages du tableau, la composition, et reprend même la palette colorée du peintre. Puis, en juin 1954, dans un autre carnet, il fait une copie fidèle de l’Autoportrait de Delacroix du musée du Louvre. Lorsqu’en 1947, Georges Salles lui propose de montrer un choix de ses oeuvres dans la Grande Galerie, il les présentera à coté des Delacroix.
De Delacroix à Picasso
Pablo Picasso, Les Femmes d’Alger
(version O), Libby Howie © Succession Picasso 2008
Au fil des études, Picasso change le nombre des personnages, leurs positions, renversant sur le dos la femme assise pour en faire un nu couché et retrouvant ainsi un thème qui lui est familier, celui de la dormeuse et de la femme assise. Tantôt les formes féminines sont toutes en rondeur et arabesque, tantôt il contraint les corps dans des formes rigoureuses et anguleuses. Les deux dernières versions sont très opposées : l’une est en grisaille géométrique et stylisée (version M, 11 février 1955, coll. part.), l’autre déborde de couleurs (version O, 14 février 1955, coll. part). Les harmonies chatoyantes de rouge, bleu et jaune vif sont une concession à l’Orient et surtout un hommage à Matisse. « Il m’a légué ses odalisques » dit-il à Daniel Henry Kahnweiler, « en somme pourquoi est-ce que l’on n’hériterait pas de ses amis ». Picasso s’en donne à coeur joie, d’une scène d’intérieur secrète et langoureuse, il fait une scène dynamique d’un érotisme agressif et joyeux. La femme du fond se transforme parfois en phallus et se confond avec l’arrondi de la fenêtre mauresque. L’unité, dans cette profusion, est créée par le quadrillage décoratif de céramiques dans lequel s’insèrent les personnages. Cette scène d’intérieur, proche du voyeurisme avec ses femmes nues et le rideau rappelle Le Harem, 1906 et les Demoiselles d’Avignon, 1907. Elle permet à l’artiste d’étudier l’intégration d’une figure à un fond décoratif. Picasso expérimente sur un motif donné diverses écritures picturales et tire les leçons du simultanéisme issu du cubisme, qui présente les corps à fois de face et de profil.
Le musée du Louvre présente dans le Salon Denon, en regard des Femmes d’Alger de Delacroix, trois petits tableaux (provenant des musées d’Hartford, San Francisco et de la Nahmad Gallery de Londres), quatre grandes compositions (Nahmad Gallery et collections particulières), deux Jacqueline en costume turc (Centre Pompidou et collection particulière) ainsi qu’une dizaine de dessins préparatoires et deux carnets (musée Picasso, Paris).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pablo_Picasso
http://www.museepicassoparis.fr/vie-de-pablo-picasso-2/
http://histoiredarts.blogspot.fr/p/picasso-biographie-et-presentation-des.html