Spectacles et musiques du monde

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" Portrait " Chorégraphie Mehdi Kerkouche Du 4 Octobre au 5 Novembre 2023 à LA SCALA PARIS

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dakhabrakha

dakhabrakha en concert en France

PACO DE LUCIA

décédé le 26 Février 2014

Le guitariste espagnol de flamenco Paco de Lucía est mort au Mexique à l’âge de 66 ans le 26 Février 2014


Avec plus de quarante ans de carrière et une discographie de 25 albums, Paco de Lucia reste la référence inégalée pour tous les aficionados et autres générations de guitaristes.

Sur la scène internationale depuis l’âge de 14 ans, cet artiste hors du commun ne cesse d’explorer et de repousser les limites du flamenco, l’illuminant de rythmes brésiliens ou bien d’instruments improbables comme l’harmonica, le saxophone ou la basse.

De son tandem enflammé avec le cantaor Camarón de la Isla à ses fameux trios avec les jazzmen John McLaughlin et Al di Meola, en passant par ses interprétations mémorables des pièces majeures de De Falla ou Rodrigo, l’œuvre de Paco de Lucia déroute autant par sa richesse et sa diversité que par l’exaltation de ses origines qu’elle revendique avec fougue.

Sacré "Principe de Asturias de las Artes" en 2004, une très haute distinction en Espagne, Paco de Lucia est plus qu’un prince, une légende vivante. Il sera sur la scène française, entouré de son septet trié sur le volet.

PACODELUCIA&SEPTET

Paco de Lucia guitare Duquende chant Montse Cortes chant La Taña chant Niño Josele guitare El Piraña percussions Alain Pérez basse Antonio Serrano

L’enfant prodige d’Andalousie

« Je m’appelle Paco de Lucia, d’après le prénom de ma mère : Paco, le fils de Lucia. » Francesco Sanchez Gomez est né à Algeciras, dans le sud de l’Andalousie, le 21 décembre 1947. Les Pacos, Pepes ou Tonios sont légions à jouer dans les rues. Pour les différencier, il est d’usage d’ajouter le prénom de leur mère.

Ainsi, est baptisé Paco de Lucia. « Avant même de poser les doigts sur un manche de guitare, je connaissais tout du flamenco : les rythmes les plus complexes, le langage. » Le jeune Paco est le benjamin d’une famille de musiciens : son frère Ramon de Algeciras et Pepe de Lucia mèneront une carrière de guitariste, pour l’un, et de chanteur de flamenco, pour l’autre.

Dès l’âge de 5 ans, il reçoit ses premières leçons. Après une dure journée de labeur, son père accompagne les cantaores et autres tocaores dans les auberges ; les nuits festives se prolongent dans le patio de la maison familiale.

Au contact des musiciens, il s’imprègne, observe, imite, travaille la technique et la dextérité. Rapidement, il se distingue et cesse définitivement d’aller à l’école.

« J’ai joué de la guitare pour survivre. J’avais neuf ans quand mon père m’a dit : à présent que tu sais lire, écrire et compter, tu n’iras plus à l’école car cela me revient trop cher. Ainsi, tu pourras consacrer plus de temps à la guitare. Depuis ce moment, j’ai joué de la guitare 10 à 12 heures par jour. »

Les longues journées d’apprentissage acharné paient. Il donne sa première représentation à la radio locale d’Algeciras en 1958. A onze ans, sa prestation est stupéfiante, sa technique incomparable. Un an plus tard, il accompagne à la guitare son frère Pepe au concours Certamen Flamenco de Jerez. Le public découvre un guitariste hors du commun qui a déjà saisi les nuances et les subtilités du flamenco, le duende.

Un prix spécial du Jury est créé pour saluer le talent du jeune artiste et lance sa carrière. La bourse obtenue permet d’enregistrer le premier album en duo avec son frère : "Los Chiquitos de Algeciras". Entre itinérances et rencontres.

Instrumentiste virtuose, le jeune Paco est engagé par la Compagnie du célèbre danseur José Greco. Il a quatorze ans. Avec la troupe, il parcourra les grandes scènes internationales et côtoiera les plus grands noms du Flamenco. Très vite, performances scéniques et enregistrements se succèdent : trois albums avec Ricardo Modrego en 1965, sur des thèmes populaires de Garcia Lorca et un autre avec son frère, Ramon de Algeciras.

« Sabicas, un grand maître du flamenco, est venu me rendre visite, dans un hôtel à New York. Il avait entendu parler d’un enfant très doué en guitare. J’ai donc joué pour lui. En m’entendant, il m’a dit qu’un guitariste ne devrait pas reprendre le style d’un autre, mais jouer sa propre musique. J

e ne sais au juste pourquoi il m’a donné ce conseil mais, dès lors, j’ai tout oublié pour me lancer dans mes propres compositions. » Après des mois de recherches, l’artiste publie, en 1967, son premier album personnel "La Fabulosa Guitarra de Paco de Lucía". Dès lors, les enregistrements solo s’enchaînent : "Fantasia Flamenca" en 1969, "El Duende Flamenco de Paco de Lucia" en 1972, "Fuente y Caudal" en 1975, "Almoraima" en 1976.

Ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre, Paco réinvente son jeu et développe son style à chacun de ses albums. Nul autre que lui n’atteint un tel degré de maîtrise, mêlée d’audaces et de sensibilité à fleur de peau.

1968 marque également sa rencontre avec le génial Camarón de la Isla. A eux deux, ils forment le tandem le plus influent de toute l’histoire du flamenco, lui offrant ses heures les plus enflammées.

« En tournée, nous partagions la même chambre d’hôtel. Nous étions très créatifs et avions de grands rêves. Je préférais le chant à la guitare. Pour lui, c’était l’inverse. Parfaitement complémentaires, nous improvisions des nuits entières. »

En Camarón, Paco trouve une source d’inspiration libre et un ami ; Camarón trouve en Paco un guitariste génial et affranchi, un compagnon de route. Plus de dix albums naîtront de cette complicité, avant la disparition du cantaor en juillet 1992.

L’empreinte d’un style

Génie du flamenco doublé d’un guitariste hors pair, Paco de Lucia opère une authentique révolution sur la scène traditionnelle flamenca en lui offrant de nouveaux horizons ne serait-ce qu’en introduisant des instruments improbables comme le saxophone, la basse ou bien le cajon qui deviendra un incontournable dans le genre.

Quels que soient ses apports, entre ses doigts, le flamenco devient résolument sublime et moderne. L’œuvre de Paco de Lucia déroute ainsi autant par sa richesse et sa diversité que par l’exaltation de ses origines qu’elle revendique avec fougue.

« Je suis un guitariste de flamenco » affirme-t-il, « avec une main sur la tradition et l’autre qui fouille, qui cherche autre chose... ».

C’est cet esprit de recherche et ce goût des espaces lointains qui le conduisent à visiter des univers aussi différents que le jazz ou la musique classique. Il adapte et enregistre notamment des pièces de De Falla en 1978.

Suivra, quelques années plus tard, en 1991, l’exceptionnelle interprétation de l’œuvre majeure de Joaquim Rodrigo, "Le Concerto d’Aranjuez". Entre-temps, il s’associe à plusieurs musiciens de jazz tels Larry Coryell, Chick Corea ou encore John McLaughlin et Al Di Meola avec lesquels ils forment une série de trios qui reste encore aujourd’hui la rencontre mémorable des plus grands guitaristes de notre époque.

L’album « Friday Night in San Francisco », enregistré en 1981 à l’issue d’une tournée mondiale, reste, à ce jour, la meilleure vente de disques de guitare instrumentale. Toutefois, c’est la mythique rumba "Entre Dos Aguas", fruit du hasard d’une improvisation en studio, qui l’érige définitivement ambassadeur mondial du flamenco. Rêve d’enfant, le tocaor ose enfin chanter sur ses albums. Dans "Luzia", sorti en 1998. Bouleversant d’intensité, il chante en l’honneur de sa mère et en hommage à son complice Camarón, mort six ans plus tôt.

« J’ai toujours peur de me répéter. J’ai besoin de montrer que j’ai toujours quelque chose à dire avec la guitare. »

A 60 ans, Paco de Lucia ne cesse d’explorer et de repousser les limites d’un genre. Ses confrontations avec l’improvisation, le jazz, le classique, son insatiabilité musicale enrichissent son œuvre et offrent la clé des expérimentations actuelles aux jeunes musiciens en quête de renouveau.

Grammy Award du meilleur album flamenco 2004 avec son dernier opus "Cositas buenas",

Meilleur Album Latin Jazz 2005 au Bilboard Latin Awards, l’artiste transcende tous les genres et s’impose comme le « plus universel des artistes flamenco ».

En 2004 encore, l’Espagne l’ordonne "Principe de Asturias de las Artes", une des plus hautes distinctions Bien plus qu’un Prince, Paco de Lucia est, à n’en pas douter, une légende vivante.

"Cositas buenas" (2004 Verve/Universal)

Après cinq années d’introspection créative, Paco de Lucia est de retour en 2004, avec son nouvel opus, "Cositas Buenas".

Avec ces huit thèmes inédits, Paco de Lucia ouvre ici sans conteste de nouveaux horizons tant au regard de son propre univers que de la musique en général.

Trois Bulerias enflammées balisent la voie : Patio Custodio, Volar et surtout Que Venga el Alba -morceau sur lequel Paco parvient littéralement à remonter le temps pour retrouver et libérer sa voix la plus intime, celle de son fidèle compagnon, le cantaor Camaron de la Isla.

Dédié à sa fille, le titre Antonia, composé dans l’esprit et le style des Soléas, nous révèle un Paco chanteur, profondément émouvant. Un Tango, Cositas Buenas, destiné à célébrer la puissance de la mélodie, deux Rumbas, El Dengue et Casa Bernardo (où l’on remarque la collaboration de son fidèle ami Alejandro Sanz) et un Tiento, El Tesorillo, accompagné par la voix de Diego el Cigala -finissent de composer un album où éclectisme et cohérence esthétique vont constamment de pair.

La présence au fil des plages de voix aussi somptueuses que celles de La Tana, Montse Cortès et el Potito, la qualité constante de l’accompagnement musical confié notamment à Jerry Gonzalez et Juan D’Angelyca, font de cet album un authentique chef d’œuvre.

Paco de Lucía a reçu, le 2 septembre 2004 le GRAMMY AWARD du meilleur album flamenco de l’année avec l’album "Cositas buenas", titre qui s’ajoute au prix Principe de Asturias de las Artes, très haute distinction en Espagne obtenue le 14 juillet 2004 et décernée pour la première fois depuis son existence à un artiste flamenco, et à de nombreuses autres distinctions acquises au cours de sa carrière.



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