concert
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BIOGRAPHIE
Mon nom est Mad Sheer Khan, né Mahamad Hadi,
rue François Villon dans la casbah d’Alger le 13 avril 1955.
Je suis né à la maison, mis au monde par ma grand-mère.
Je suis issu d’un métissage Afro-Asiatique, mère Algérienne,
père Persan.
Avant ma naissance ma mère a perdu deux enfants à l’accouchement.
Elle a alors demandé la protection d’un Wallis et suivi ses conseils :
je suis un enfant de ce rituel, ce que l’on appelle en Algérie
"un enfant acheté à Dieu", j’ai le signe.
Mon père était décorateur et peintre.
A l’age de 4 mois, pendant un tremblement de terre, une partie
du plafond est tombé sur moi, une de ses peintures
accrochées au mur est tombée au même moment
sur mon berceau, sauvant ma vie.
Le 13 avril 1956, nous sommes arrivés en France où
mon père avait la plupart de sa famille, venue au début
du 20 ème siècle lorsque l’Iran s’appellait la Perse
A notre arrivée, nous vivions à Paris dans un restaurant iranien
tenu par ma tante Monavar, et mon oncle Djavath, le "Téhéran"
proche de l’Etoile.
Après quelques mois, nous avons eu notre maison.
J’ai fait mes études dans une école expérimentale utilisant
le système Freinet. Mes premières créations sont des poésies écrites
pour le journal de l’école entre 6 et 10 ans.
Ma mère jouait des percussions, ma soeur est chanteuse.
La musique devient toute ma vie à l’age de 14 ans lorsque
j’ai commencé à jouer d’une guitare que mon frère avait apportée
à la maison.
Un jour, alors que je pratiquais, mon père m’a dit de jouer
plus près du chevalet : le son devint tout de suite brillant
comme du cristal.
Comme, je n’avais pas d’instruments orientaux lorsque j’étais enfant,
j’ai enlevé les barrettes pour avoir le son du Oud.
Même si j’ai eu par la suite des instruments de facture traditionnelle,
d’Orient et d’Asie mineure, j’ai toujours demandé à des luthiers
de fabriquer mes prototypes (guitare quart de tons, dobro-sitar,
Ud électrique, Guitare-Sitar, etc....).
A 17 ans, à la suite d’un différent familial causé par ma décision de
consacrer ma vie à la musique, j’ai fait une fugue et je suis parti sur
la route, une guitare comme seul bagage. Pendant un an, j’ai vécu
dans la rue, commençant mon apprentissage de la façon
la plus radicale.
Pendant que je sejournais dans le sud, des enfants d’une colonie de
vacances proche venaient régulierement me rendre visite. Je jouais
pour eux et en échange ils me ramenaient de la nourriture qu’ils
dérobaient à leur cantine. A la fin de leur séjour, l’un d’eux m’offrit
une queue de renard que j’accrochais longtemps à ma guitare.
Il s’appellait Manu Katché.
Depuis que j’ai commencé à m’exprimer à travers la musique,
j’ai joué le son plus que l’instrument et c’est pourquoi en apprendre
un seul n’était pas assez. Depuis 1982, je joue du Dilruba et
de l’ Esraj , mon maître est Ekram Khan du Rahjastan, disciple
de Sultan Khan. Avec Sadegh Moghadem, j’ai étudié la musique
Persane , Tar et Santur . En 1983, avec Paben & Shapun Das
(Bengale/ India), la musique Baul. A Meknès (Maroc) avec
Mouley M’Barek la musique gnawa .
Quand j’ai eu 15 ans, je suis devenu compositeur et musicien.
Aujourd’hui, je remercie Dieu d’avoir fait ce choix.
La Musique est un langage universel que tout le monde comprend.
Je crois au pouvoir des sons pour participer à un meilleur futur.
Même si le monde semble de plus en plus égoïste, la musique
est comme la vie, un partage.
Le résultat de toutes ces expériences passées et de mon sentiment
sur les migrations des hommes et des cultures est
une expression musicale actuelle que j’appelle le TAG (traditions
avant-garde).
A 18 ans, Mad Sheer Khan était le leader de Rahmann (groupe
avant-gardiste des années 70-polydor record). En 1980, alors qu’il
enregistre au studio Ramses, Mad rencontre John Mc Laughlin, ils jam
ensemble plusieurs heures, Mad à la guitare fretless et John à la
basse. Mad a enregistré ensuite avec Nico (velvet underground-
Drama of exile 1 & 2 ), Mickael Riley (Steel Pulse/Reggae Philarmonic
Orchestra), Harem, Djinn Concept, Sapho, JL Aubert, Maurane, Nilda Fernandez, Stony Rain, Mickael Hutchence, Jami Cato (Faithless),Simon Postford, Sting et Axel Bauer. Après la première partie de JL AUBERT pour le Stockholm Tour 97/98 avec son album "Talisman" (intrumental enregistré à Londres/Dragonfly/studios de Youth - killing Joke), il compose "1001 Nights" (Erato/Warner classic) pour 7 chanteuses de culture différente (Navajos, Tibet, Algérie...) rassemblant un orchestre de chambre et des solistes prestigieux comme Subramaniam et Allah (CLASSé 6ème dans les World Charts 2000. Sélection officielle RFI 2000 Awards). Il enregistre ensuite Mahjuba en l’honneur de sa mère (origins).