Spectacles et musiques du monde

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Nicolas Beck

Soirée de soutien aux enfants syriens le Vendredi 24 Mars 2023 à la Maison des Passages à Lyon

ALUNE WADE

25 Mars 2023 à 20h00 au Café de la Danse, Paris

Edwy Plenel

Lancement d’ouvrage : “L’Appel à la vigilance” d’Edwy Plenel le 22 mars 2023 à 19h00 à l’Institut du Monde Arabe - Entré Libre

LE CABARET AFRICAIN

Nouvelle Spectacle Musical les 14, 15 et 16 avril 2023 au Cabaret Sauvage

Gisèle Halimi

Du 5 mars au 6 avril 2023 à 19h30 à LA SCALA PARIS

Festival Detours de Babel 2023

du 14 Mars au 10 Avril 2023 à Grenoble

Celtic Legends 2023

A l’occasion de son vingtième anniversaire, la célèbre troupe irlandaise est en tournée exceptionnelle à Paris du 17 au 19 mars 2023 à l’Olympia

RAY LEMA

Vendredi 31 Mars 2023 à ESPACE 93 à CLICHY-SOUS-BOIS , dans le cadre du Festival Banlieues Bleues

ROCÍO MÁRQUEZ & BRONQUIO

Jeudi 30 Mars 2023 au Théâtre Public de Montreuil , dans le cadre du Festival Banlieues Bleues

Arnaud Dolmen

Dimanche 09 Avril 2023 à La Dynamo de Banlieues Bleues à Pantin

DORANTES - "Identidad"

lundi 27 mars 2023 à 20h30 au Studio de l’Ermitage à Paris pour la Sortie de l’album "Identidad" (2023 - Flamenco Scultura)

Fred Chapellier

le Samedi 1er Avril 2023 à 20h30 au Jazz Club étoile à Paris

RAFAEL RIQUENI

Le Vendredi 24 Mars 2023 à 21h30 à La Scala Paris

ENSEMBLE AL-KINDÎ

les 26 et 27 Mars 2023 au Café de la Danse à Paris

Anouar Brahem

Mardi 04 Avril 2023 à l’ Alhambra A Geneve (Suisse)

MELODY GARDOT

concerts

2021

le 5 juillet 2021 au Nuits de Fourviere
le 6 juillet 2021 Les Nuits d’Istres
le 10 juillet 2021 à Jazz a Juan avec l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo dirigé par Yvan Cassar pour le 60ème anniversaire du festival



Biographie

Le premier album de Melody Gardot s’intitulait ‘Worrisome Heart’. Ce disque témoignait d’un talent inné, un don qui transformait les traditions jazz et blues. Mais même les admirateurs de Gardot les plus fidèles seront épatés de découvrir l’énorme saut créatif qu’elle franchit avec son deuxième album, ‘My One And Only Thrill’... Avec ses mélanges de rythmes latins, de blues qui font claquer les doigts et de brûlantes chansons d’amour mélancoliques, c’est un album qui semble avoir été façonné par de multiples vies d’amour, de perte et de désir, bien que la chanteuse n’ait encore qu’une vingtaine d’années. Mais il ne faut pas oublier que l’accueil délirant réservé à ’Worrisome Heart’ (par les critiques comme par ses fans), signifiait aussi que, soudain, Melody Gardot s’était trouvée dans une vie qui se déplaçait à triple vitesse entre concerts, hôtels et aéroports pour répondre à des exigences venant de plusieurs continents.

“On passait neuf mois sur la route, même si parfois, avec un peu de chance, je pouvais prendre une semaine de repos, explique-t-elle entre deux bouchées de sushi. “Mais jamais je ne profitais de vraies vacances, parce que je m’occupais du nouvel album quand on n’était pas en tournée. C’était décourageant, mais génial en même temps, parce que j’avais l’occasion de travailler et de réfléchir, de retravailler et réfléchir de nouveau, ce qui m’a permis d’avoir du recul, plutôt que de prendre constamment des décisions à l’arrache… C’était intéressant de le faire comme ça, de toute manière, c’est sûr.

Malgré les exigences de son agenda, elle avait fait en sorte que tout soit méticuleusement planifié pour l’enregistrement de ‘My One And Only Thrill’. “Nous sommes entrés en studio avec toutes les chansons déjà écrites, ce qui est important parce qu’il faut avoir déjà une bonne idée de ce que l’album va donner. Il te faut une idée, il faut la travailler avec les musiciens et faire les pistes rythmiques correctement. Ensuite tu peux décider quelles chansons ont besoin de cordes, et quels morceaux peuvent vivre sans. C’est un processus intéressant : tu mets à nu ce que tu fais pour faire de la place pour autre chose : tu coupes en deux pour laisser de la place à l’orchestre.
Le résultat est que son groupe –Charles Staab (batterie), Ken Pendergast (basse), Patrick Hughes (trompette), Bryan Rogers (saxophone) – est un ensemble qui doit jouer souvent avec encore plus de retenue, même si, à force de travailler ensemble, et grâce aux rapports construits dans la durée, elle ne se voit pas aller en studio sans eux : “Je leur disais, ‘vous pourriez jouer tous ces trucs mais je veux vous voir ne rien faire, absolument rien ! dit-elle en riant. “Mais c’était super, parce qu’ils sont tous dans ma bande à moi, ce qui rend le disque très spécial. Un disque est fantastique quand autour de toi il y a les gens qui sont intuitivement dans ta tête, et tu sais ce dont tu as besoin pour ces morceaux-là. Ces types jouent avec moi depuis tellement longtemps, ils savent tout ça sans même y penser. J’adore partir avec mon groupe, ça nous permet de nous lier, d’être ensemble.
Et donc cette modération, cette économie que l’on trouve chez les musiciens en concert, refait surface ici sur l’album. L’arme secrète du disque réside néanmoins dans les arrangements orchestraux écrits par Vince Mendoza. Né dans le Connecticut, et lui-même compositeur et soliste, Mendoza a déjà été remarqué pour ses collaborations musicales avec de nombreux pur-sang dont Al Di Meola, Joni Mitchell, Kyle Eastwood ou Joe Zawinul ; sans oublier que c’est à lui que l’on doit les arrangements pour l’album de Robbie Williams, ‘Swing When You’re Winning’. Pour l’album de Melody ses arrangements couvrent toute une palette, depuis des rythmes brésiliens sautillants avec des lignes pures jusqu’à des morceaux plus lents, dramatiques et troublants. Un exemple : ‘Our Love Is Easy’, épopée torride de l’amour interdit où la voix sensuelle de Melody plane sur la douloureuse intensité qui se dégage de la partition de Mendoza. Il se trouve que ces échos de Peggy Lee et de Frank Sinatra (dans sa période ‘Only The Lonely’), ne doivent rien au hasard : “On enregistrait chez Capitol et Vince me disait, ‘si tu n’écris pas de morceaux plus heureux que ça, tu n’auras jamais de carrière,’ glousse Melody. “Il plaisantait complètement ! Mais d’une certaine façon, c’était de l’ironie, parce que dans ‘Our Love Is Easy’, ça sonne comme si tout va bien, mais quand tu entends l’arrangement, au début c’est quasiment un cortège funèbre... C’est comme ça pour des raisons très précises : parce que la chanson parle d’un grand amour et d’un grand amour perdu. Il y a une phrase, ‘ils disent que la vigne empoisonnée engendre un vin plus fin’, et ça veut dire que parfois, ce ne sont pas nécessairement les choses dont on vous fait cadeau qui sont les plus prometteuses. Et l’ironie est là-dedans, que l’amour dont tu parles est beau, mais tu sais que c’est un amour impossible.
La magie de Mendoza se répand jusqu’à dans l’album-titre, ballade envoûtante qui semble suspendue dans l’espace, soutenue par le jeu délicat au piano et les cordes qui font miroiter des mirages. En plein milieu, l’orchestre s’éloigne dramatiquement, détourné pour monter en spirale dans un tourbillon sonore vertigineux digne d’une bande-son de Bernard Herrmann dans un film d’Hitchcock… Des cordes somptueuses et sombres inondent aussi la rêverie sincère de ‘Deep Within The Corners Of My Mind’, tandis que le côté bluesy-élégant de ‘Lover Undercover’ (chanson déjà expérimentée en concert) est bâti sur de longues phrases interprétées par les cordes legato.

Mais les climats changent aussi, et l’un des thèmes récurrents du disque est son amour (obsessionnel ?!) pour la musique de l’Amérique Latine, et surtout celle du Brésil. “J’adore la musique brésilienne, c’est l’un de mes genres préférés, s’enthousiasme-t-elle. “J’aime les années bossa nova chez Stan Getz, j’aime Getz/Gilberto, Jobim, Caetano Veloso… que de musiques étonnantes dans ce pays qui possède une sensibilité propre, je crois, quelque chose de spécifique dans la musique brésilienne elle-même. La voix est douce et elle murmure, mais le lyrisme est beau et poétique.
Les penchants de Melody pour la musique latine sont dévoilés dans ‘If The Stars Were Mine’ : construite sur des percussions autour d’une guitare sèche, la chanson est une mélodie simple et ‘facile-à-fredonner’, mais les textes sont peints dans de vives couleurs tropicales : “Ouais, elle a un feeling brésilien. En fait, c’est une chanson que j’ai écrite pour l’enfant que j’aurai potentiellement, ou que je n’aurai peut-être jamais, mais j’aurai des enfants autour. C’est un morceau soft et tendre pour un enfant. Le dernier couplet me tue toujours, je veux faire ‘aaaaaahhh !’ en plein milieu – ‘If the world was mine I’d paint it gold and green, I’d make the oceans orange for a brilliant colour scheme, I’d colour all the mountains, make the sky forever blue, so the world would be a painting and I’d live inside with you’. [‘Si le monde était mien je le peindrais or et vert, des océans orange pour une brillante palette, je colorerais toutes les montagnes, le ciel serait à jamais bleu ; le monde entier serait donc un tableau, et je vivrais dedans avec toi’]. C’est super-mignon !
Des échos d’enfance – il s’agit cette fois de la sienne – reviennent dans sa reprise de ‘Somewhere Over The Rainbow’, chanson enregistrée par de nombreux artistes mais jamais dans le style si particulier de Melody Gardot, ici imbibé de parfums latins. La chanteuse prête sa redécouverte de ce morceau au fait qu’elle avait passé beaucoup de temps en la compagnie de sa grand-mère (“elle était de l’Europe de l’est ; elle avait des origines diverses, polonaises surtout ), grand-mère qui gardait Melody lorsque sa mère devait travailler.

“C’était un amour, vraiment une femme bien, et apparemment elle était l’une des seules dans la famille à qui je ressemble. Quand j’étais petite ma grand-mère me faisait regarder ‘Wizard Of Oz’ un million de fois. Or, un jour, des années plus tard, je me suis assise pour écrire et j’ai trouvé ces accords ; je me suis rendue compte que ce n’était pas une chanson que j’allais écrire, mais une chanson qui avait été écrite déjà : elle s’appelait ‘Somewhere Over The Rainbow’.

Les méthodes d’auteurs-compositeurs étant parfois énigmatiques, Melody fusionne ses souvenirs de cette chanson avec sa passion pour la musique du Brésil, et les résultats sont aussi rafraîchissants qu’inattendus. L’arrangement souple et ensoleillé écrit par Mendoza complète parfaitement la partie vocale délicieusement détendue, et l’ensemble chasse les toiles d’araignée d’une mélodie familière pour créer un classique du 21ème siècle. “Si tu vas faire une reprise, il faut faire quelque chose de différent avec, songe Melody, “sinon c’est comme, ‘à quoi bon ?’ Et il y a des chansons que personne ne devrait jamais toucher, comme ‘One For My Baby’ de Sinatra… celles-là, laisse-tomber, on les a faites.

Il y a un an, la plupart des conversations au sujet de Melody Gardot tournaient autour de son rétablissement après un terrible accident de la route, et la manière dont elle se servait de la musique comme thérapeutique vitale. Avec ‘My One And Only Thrill’, par contre, les seuls sujets de discussion seront ses qualités musicales, ses compositions et son étonnante croissance artistique. Messieurs, Mesdames, une étoile est née.

sources:S.P


discographie

‘My One And Only Thrill’

1. Baby I’m A Fool

2. If The Stars Were Mine

3. Who Will Comfort Me

4. Your Heart Is As Black As Night

5. Lover Undercover

6. Our Love Is Easy

7. Les Etoiles

8. The Rain

9. My One And Only Thrill

10. Deep Within The Corners Of My Mind

11. Somewhere Over The Rainbow



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