concert
BIOGRAPHIE
Mamia Chérif swingue à l’orientale
Le parcours musical de Mamia Chérif est une exploration minutieuse qui, entre sons et émotions , donne valeur initiatique à sa musique .
Mamia (chanteuse, auteur, compositeur) est née à Lille dans le nord de la France de parents algériens, elle chante en arabe et se raconte en français.
Pour Mamia, passer d’une langue à une autre, glisser d’un rythme à un autre, croiser sonorités d’orient et d’occident, c’est dire ses propres métamorphoses et la dualité féconde qui la constitue.
Elle parle de la douleur du déracinement dans « Algérie j’en pleure »
ou « Silence des mots ». Dans « Couscous Béchamel », au-delà de la souffrance, elle affirme aussi la force joyeuse née de l’appartenance à deux cultures.
Enfin, c’est en adaptant « Caravan » de Duke Ellington ou « les Feuilles Mortes » de Prévert et Kosma qu’elle trouve sa liberté pour chanter l’amour. Le jazz, c’est par la danse (be-bop acrobatique) qu’elle l’a découvert et c’est en adaptant les standards du jazz en arabe, qu’elle a retrouvé ses racines.
C’est tout naturellement que le jazz appelle le raï. « Pour moi, le jazz et le raï ont en commun le blues, nous dit Mamia Chérif.
Avant d’être galvaudé, le raï portait une opinion, des idées. Il racontait la vie ».
Mamia Chérif, appelle son style : « raï acoustique ». Il se tient résolument à la croisée des chemins du jazz et du raï.
Il est la cristallisation de musiques, de compositions et d’adaptations où les univers africain, européen, américain mêlent leurs racines, confrontent leurs différences, affirment leurs singularités pour
mieux se fondre en harmonie.
Mamia Cherif, Double vie (Créa Productions)
Mamia Chérif, « Double vie » c’est un sextet.
Son orchestre mélange les percussions maghrébines (Amar Chaoui),
la basse (Christian Duperray),
au piano (Damien Argentieri),
le violon (Eve-Marie Bodet),
les percussions d’ambiance (Khirredine Medjoubi),
et en invités, la trompette orientale d’Ibrahim Maalouf,
l’accordéoniste Christian Toucas.