danse
Zikrayat "Hommage à Oum Kalsoum"
Personne n�avait encore osé danser sur la voix d�Om Kalsoum, la mythique chanteuse égyptienne adulée sans réserve dans tous les pays arabes dont elle est l�un des éléments fédérateurs.
Leila Haddad dépose sa pierre sur l�autel des hommages rendus à cet immense mythe : une danse inspirée d�un poème, "Zikrayat", écrit par Ahmed Rami pour la diva. En amoureux platonique et transi, ce dernier lui offrit plus de 200 chansons.
"Zikrayat", littéralement la mémoire
Celle des peuples arabo-berbères de toutes conditions. Ils retrouvent leur identité à travers la célèbre chanteuse qui a su réunir les morceaux de leur âme dispersée.
A travers Om Kalsoum, omniprésente dans les cafés populaires des pays arabes, Leila Haddad glorifie aussi le peuple. Dans "Zikrayat", la chorégraphe/danseuse juxtapose et fait vivre musiques savantes classiques et musique populaires. La Diva, d�origines modestes, commença à chanter à 13 ans déguisée en garçon sur des scènes populaires. Plus tard, elle sera accompagnée par d�imposantes formations orchestrales.
Ainsi en est-il pour "Zikrayat", une première partie enracinée dans l�âme populaire et une deuxième, accompagnée par des musiques plus savantes, avec tout au long le chant d�Om Kalsoum comme fil conducteur. Sur la voix de la chanteuse, Leila Haddad a souhaité effacer l�individualité des danseurs par des jeux d�ombres subtils. Reste le mouvement, pur et savant, qui épouse les volutes de la voix de "l�Astre de l�Orient".
Le style de Leila Haddad s�exprime de manière explosive dans cette création. Elle traque le "Tarab", un état de transe et d�extase donné par la musique qui conduit le spectateur dans un paysage onirique où les sons répondent de manière symbolique aux couleurs.
" �.des souvenirs m�ont envahi à l�horizon de ma fantaisie comme un éclair qui illumine les ténèbres� Zikrayat Zikrayat Zikrayat� "
Ahmed Rami pour Om Kalsoum
BIOGRAPHIE
Elle s’appelle Leila Haddad. Elle est née en Tunisie. A l’âge de dix-huit ans. elle vient en France, poursuit ses études universitaires à Londres. Elle prépare une maîtrise en anglais, arrête au DEA, attirée en premier par le théâtre. Hantée ensuite par une passion, la danse orientale, elle s’y adonne totalement, d’abord par révolte, ensuite par défi. Son défi, tenu par une technique implacable et une volonté tenace est venu à bout de toutes les résistances. Celle danse qui l’habite comme une fleur secrète et merveilleuse, n’est qu’un chant d’une beauté subtile qui réside dans le principe de l’insolite et qui fond dans le corps...