concert
2017
BIOGRAPHIE
instantanément les publics respectifs que tout semblerait opposer. Dans la foulée, il
coproduit avec Stephen Hague (Wet Wet Wet, New Order, Erasure, Jimmy Sommerville), dans les studios britanniques dePeter Gabriel, à Bath, deux séances de ses amis Papa Wemba (« Emotion », pour lequel il reçoit le prix du « Meilleur arrangeur africain ») et Geoffrey Oryema (« Night and day »). Essai transformé en 1995 avec Wapi Yo, deuxième fabuleuse réussite, album gonflé à bloc de mélopées enchanteresses, trouvailles instrumentales et vocaux sidérants, le tout nappé d’arrangements soyeux. Un réservoir de hits, au premier rang desquels s’inscrivent Shadow dancer et Sallé, qui vaut à Lokua Kanza trois nominations aux 11èmes Victoires de la
musique.
Suivront quantité de tournées dans le monde entier, du Sénégal à l’Espagne, de l’Allemagne au Canada, du Brésil à Los Angeles. Ponctuées de moments forts : la « Fête à Lokua », en juillet 1996, aux Francofolies de la Rochelle, où notre ami croise le manche avec Catherine Lara, Enzo Enzo, Papa Wemba et Youssou N’Dour ; le festival de Montreux, le même été ; ou le Heineken Festival de Sao Paulo, en 1997, occasion unique de mêler sa voix àcelles de Djavan, Al Jarreau et Chico César...
Sans oublier diverses autres collaborations : invité sur l’album « Hors saison » de Francis Cabrel (1999), duo avec la chanteuse israélienne Noa (« Noa Now », 2001) et composition d’un titre pour Nana Mouskouri (« Fille du soleil », 2002).
Sur le plan discographique, cinq ans, cependant, s’écouleront avant que l’artiste ne trouve en Universal Jazz France un partenaire susceptible de lui accorder totale confiance, de le laisser gérer comme il l’entend sa propre musique et de rééditer son troisième compact, 3, gravé en 1998 quasiment passé sous silence suite à de gros défauts de promotion et de distribution.
En 2003 paraît Toyébi Té, flamboyante aquarelle chantée sur le ton de la confidence et troisième grosse performance commerciale de Lokua Kanza. Avant de retourner en studio début pour Plus vivant, le chanteur a de nouveau taillé la route, entre Europe et Afrique, participé à l’aventure « This is our music » aux côtés de Salif Keita, Natalia M. King, Akosh S., Mino Cinélu, Marcio Faraco, et cosigné sur No Format, subdivision d’Universal Jazz, l’élégantissime Toto Bona Lokua en compagnie de Richard Bona et Gérald Toto, trio qui a parcouru les scènes du Nord et du Sud tout au long de l’été.
Le chanteur (guitariste, compositeur, arrangeur, auteur et producteur) Lokua Kanza, troubadour métis de père congolais et de mère rwandaise, installé en France depuis vingt ans, revient au début de 2005 avec Plus vivant, sa cinquième production personnelle - et sa deuxième collaboration avec Universal Music Jazz France. L’œuvre aboutie d’un grand musicien qui se revendique comme citoyen du monde, artiste sans frontières et créateur transcultures : « Je suis mon propre instinct et celui-là m’a conduit aujourd’hui à chanter en français. »
Exclusivement interprété dans la langue de Verlaine et Rimbaud, le nouvel opus de Lokua offre à la notion de métissage une incarnation pure et incontestable, qui propose une fusion parfaite (c’est-à-dire imperceptible) entre Nord et Sud et recrée à sa manière l’unicité qui fut autrefois celle de nos ancêtres communs. Un disque superbement arrangé, quinze titres interprétés avec un cœur énorme et élaborés en compagnie de valeurs sures telles que les guitaristes Sylvain Luc et Pepe Fely Manuaku (l’un des grands géniteurs et virtuoses de la rumba zaïroise), le bassiste Richard Bona et le batteur Manu Katché, internationalement plus que reconnus, le percussionniste Sola (compagnon de route de Jamiroquaï) et Corneille sur le titre éponyme, proprement bouleversant.
lokua-kanza.com