cinema
2021
S’adressant aux professionnels, aux jeunes réalisateurs et aux passionnés , l’Association des Rencontres Méditerranéennes du Cinéma et des droits de l’Homme, (ARMCDH) organise depuis Mars 2014 des MASTERCLASS CINEMA DROITS HUMAINS, offrant au public une occasion de découvrir et d’apprécier la filmographie d’un réalisateur.rice engagé.e et d’en débattre avec lui.elle.
La Réalisatrice et productrice marocaine Izza Genini est l’invitée de la 11ème édition de la MasterClass Cinéma Droits Humains du 01 au 15 Mars 2021 à 19h sur Facebook
Izza Genini a sélectionné pour sa leçon de cinéma 7 films, 3 courts métrages et 4 long métrages :
AÏTA (LA PAROLE CHANTÉE) Maroc, France, 1989, 27 min. Documentaire, couleur.
Interprétée par les cheikhates, musiciennes itinérantes, la aïta est le cri qui devient chant, chant qui devient appel : appel à la mémoire, appel à témoin de la douleur, appel au dépassement de soi, la aïta est aussi un cri d’amour et d’espérance. Au Moussem de Moulay Abdallah, la diva marocaine Fatna Ben Hocine et sa troupe, Oulad Aguida réjouissent les milliers de cavaliers présents, amateurs fervents de la aïta
TAMBOURS BATTANT
Maroc, France, 1999, 52 min. Documentaire, couleur. Lors de la fête de Achoura, jours de partage et de charité, il est de tradition au Maroc de s’adonner au jeu des percussions à travers tout le pays et ce pendant 10 jours. De l’initiation des enfants aux rythmes sacrés des confréries, le film "Tambours battant" capte en 3 grandes étapes – Marrakech, Essaouira et Casablanca – l’esprit à la fois ludique et engagé de cette fête. Le jeu savant des tambourineurs et de la Deqqa (littéralement "le coup") de Marrakech et de Taroudant, les rythmes et les danses extatiques des adeptes de la confrérie de Hmadcha d’Essaouira, le groupe populaire des Tagada et Louz leur Lecture ancien batteur, Fouila, Hmida le joueur de lôtar, Moulay Hmed le flûtiste, les femmes percussionnistes des plaines de la Chaouia donnent la mesure de cette vibration exceptionnelle qu’est la fête des Achoura au Maroc
CANTIQUES BRODÉS Maroc, France, 1991, 26 min. Documentaire, couleur.
Le "matruz" (broderie) est l’image idéale de la communion judéo-musulmane dans la musique. Réunis pour la première fois à Paris, le rabbin Haïm Louk et le maître de musique Abdelsadek Chekara interprètent ce genre musical composé de couplets chantés alternativement en arabe et en hébreu, en un accord parfait.
RETROUVER OULAD MOUMEN Maroc, France, 1994, 50 min. Documentaire, couleur.
« Un jour de mars 1992, je tins le pari de réunir ma famille dispersée à Oulad Moumen, dans le sud de Marrakech, là où mes parents la fondent dans les années 10. Ce retour à notre passé fit comme s’évanouir les années écoulées depuis. Elles étaient pourtant bien là, ces années : dans le témoignage de nos amis et voisins arabes, dans les documents d’archives historiques et familiales, dans ceux rares et précieux de la vie judéoarabo-berbère du Maroc. Elles étaient aussi dans la vie quotidienne de ma famille, partie d’une ferme d’oliviers dans le sud marocain et qui, en neuf enfants et deux ou trois générations, a décrit les grandes étapes de la migration humaine, du régionalisme le plus serré Lecture au mondialisme le plus éclaté, de la connaissance d’un langue unique et dialecte (l’arabe) au multilinguisme coloré. Ces changements n’ont pas pour autant signifié la rupture avec nos racines. »
MOUSSEM Maroc, France, 1997, 24 min. Documentaire, couleur
Fête populaire, pèlerinage religieux, souk et foire commerciale, le moussem de Moulay Abdallah, face à l’Océan Atlantique au Sud d’El Jadida au Maroc, est le plus célèbre pour sa Fantasia. Chaque année elle réunit près d’un millier de chevaux et de cavaliers. Par vagues successives, les troupes déferlent jusqu’aux tribunes officielles en tirant à l’unisson le baroud d’honneur. Toufik Naomi, 22 ans, le plus doué des cavaliers sera l’heureux élu du Moussem 97.
POUR LE PLAISIR DES YEUX France, 1997, 50 min. Documentaire, couleur
Au Maroc, l’art et la manière d’embellir reposent essentiellement entre les mains d’une femme appelée dans le nord du pays "ziyanna" (l’embellisseuse), partout ailleurs : "neggaffa". Personnage central dans la vie de la femme marocaine, la "neggaffa" accompagne tous les rituels de beauté. C’est une artiste accomplie, une créatrice de tableaux vivants et éphémères. Hajja Khadifa, maîtresse des "neggaffates" de Casablanca et sa tante Fanida nous content une part de leur savoir.
NÛBA D’OR ET DE LUMIÈRE Maroc, France, 2007, 1h18. Documentaire, couleur.
À la marocaine, accompagnés de solistes virtuoses, le film, en cinq mouvements, montre comment, toutes générations, classes et religions confondues, la « nouba » continue d’élargir le cercle de ses amateurs fervents. À l’image d’un arbre, les branches de la « nouba » sont nourries d’une sève qui, depuis quatorze siècles, monte des confins marocains et des courants venus d’Arabie, grandissent dans les cours des califes andalous, se fortifient dans l’Espagne médiévale, se mêlent au chant des trouvères et des Sépharades puis, replantées au Maghreb, s’épanouissent au Maroc sous le nom d’El-Ala. Naissance, apogée et déclin, les trois temps de la civilisation de l’Andalousie ont laissé leurs traces dans les « Mouachahates » orientaux, les cantigas de Santa Maria d’Alphonse
Rencontres du film ethnographique :
Rétrospective , Izza Génini du 24 au 30 Novembre 2020
en accès libre sur le net , dans le cadre du Festival Jean Rouch
Aïta Maroc, France | 1988 | 27 min
Cantiques brodés Maroc, France | 1991 | 26 min
Chants pour un Shabbat Maroc, France | 1991 | 25 min
Des luths et délices Maroc, France | 1989 | 26 min )
Gnaouas Maroc, France | 1989 | 26 min
Louanges Maroc, France | 1989 | 26 min
Malhoune Maroc, France | 1989 | 25 min
Moussem Maroc, Francee | 1997 | 24 min
Nuptiales en Moyen Atlas – Airs en terre berbère 2ème partie Maroc, France | 1992 | 26 min
Nûba d’or et de lumière Maroc, france | 2007 | 78 min
Retrouver Oulad Moumen Maroc, France | 1994 | 50 min
Rythmes de Marrakech Maroc, France | 1989 | 26 min
Tambours battant Maroc, France | 1999 | 52 min
Vibrations en Haut Atlas – Airs en terre berbère 1ère partie Maroc, France | 1992 | 26 min
"Transes"
Synopsis
Dès les années 70, le Maroc a connu, grâce à cinq musiciens formés à l’école de la rue et décidés à rompre avec les « langueurs orientales » envahissantes, une explosion musicale qui devait être pour les jeunes le cri de leurs désirs, de leurs frustrations et de leur révolte.
Dans ce film, Ahmed El Maânouni trace l’itinéraire géographique et culturel de ce groupe : Nass El Ghiwane . À travers leurs chansons, le film aborde les thèmes sociaux traditionnels, le thé ou l’échange, le feu ou la souffrance, l’eau ou la sécheresse des cœurs, mais aussi les grandes questions contemporaines : le temps, l’histoire, le rire, l’espoir.
Maroc, documentaire, 1981, 90’
Scénario et image : Ahmed El Maanouni
Son : Ricardo Castro
Cameramen : Jean-Claude Rivière, Abdelkrim Derkaoui, Mohamed Abderhaman Tazi, Guy Testarosa
Montage : Jean-Claude Bonfanti, Atika Tahiri
Musique : Nass El Ghiwane
Interprètes : Nass El Ghiwane (Laarbi Batma, Omar Sayed, Abderhmane Paco, Allal Yaâla, Boujmîa Hagour), Tayeb Saddiki
Production : Izza Génini, Souheil Ben Barka
Née à Casablanca en 1942, Izza Génini quitte son Maroc natal en 1960 pour suivre ses parents en France. Elle suit des études de lettres et de langues étrangères à la Sorbonne et à l’Ecole des Langues Orientales ....
Izza Génini a d’abord été productrice et distributrice de cinéma avant de passer derrière la caméra et de devenir réalisatrice.
Son regard est celui d’une marocaine partie vivre à Paris avec sa famille à l’âge de 18 ans. A la faveur d’un voyage de loisirs 14 années plus tard, elle redécouvre avec passion son pays d’origine.
Elle s’engage alors dans un travail de documentariste sur les expressions musicales berbères, juives, arabes et plus largement sur le patrimoine immatériel marocain. En privilégiant le plaisir de la musique, le souci des traditions et son expérience personnelle Izza Génini nous invite à un voyage sensible, à la rencontre d’artistes et de personnes visiblement heureuses de partager avec nous leurs talents et leurs savoirs.