Concerts
2016
Mercredi 02 novembre 2016 au Studio de l’Ermitage à Paris
dans le cadre du Villes des Musiques du Monde
Biographie officielle
Au cœur de Goldenberg & Schmuyle, il y a Big Buddha, le DJ électro-world bien connu... mais aussi Squaaly, le journaliste féru de musiques du monde. Ces deux-là, qui ne sont qu’un seul et même homme, se retrouvent enfin.
Avec l’aide de Laurent Pernice (au son) et Champione (aux images), Big Buddha/Squaaly nous livre ici son univers multiple, fragile, dansant, tortueux, baroque, joyeux et... rond.
Au début était G&S
Il y a près d’une quinzaine d’années, Big Buddha et Laurent Pernice démarrent, avant tout par plaisir et en toute liberté, une aventure insolite. Un premier morceau (qui donnera lieu quelques années plus tard au titre No Body) naît de leurs expérimentations mêlant électro et world music. Ils s’appelleront Goldenberg & Schmuyle, parce que Moussorgski, à qui ils empruntent le nom d’une pièce des Tableaux d’une exposition était comme eux un passeur. Pour l’anecdote, Goldenberg & Schmuyle sont deux juifs d’Europe centrale, un riche bourgeois et un pauvre tailleur qu’il réunit le temps de sa composition. Le duo pousse le bouchon un peu plus loin et considère que nous sommes tous à la fois Goldenberg & Schmuyle, nourris de nos propres antagonismes.
Rapidement, ils invitent Rishi, un musicien marseillais atypique, joueur d’esraj et de sarod (deux instruments de la musique classique d’Inde du Nord), à les rejoindre en studio le temps d’une nouvelle compo. La rencontre entre musiques de tradition séculaire et arrangements électroniques très actuels ouvre de larges horizons au duo. Viendront ensuite des collaborations avec Hakim Hamadouche et son mandoluth, Philippe Herpin et ses sax, Nasser Zrigui et sa ghaïta (hautbois du Maghreb)… et d’autres encore. Au final, un peu plus d’une quinzaine de guests d’ici & d’ailleurs participent ainsi à &, leur premier album. Entre-temps, certaines de leurs expérimentations paraissent sur des compilations (Oriental Garden, Groove Magic, Electr’Oriental Delight…), tandis que le duo remixe Huun Huur Tu, le célèbre groupe vocal des steppes mongoles, ainsi que les Lyonnais de Meï Teï Shô et même les pionniers du genre Transglobal Underground.
La scène naturellement les attire. Des mots s’accrochent aux notes, des images aux silences. Big Buddha délaisse ses platines pour un micro et livre quelques-unes de ses failles, creuse quelques gouffres sans fond en un slam improbable et décalé (eux préfèrent parler de « spoken world »). Un VJ rejoint alors le duo. Le groupe se produit peu mais dans des festivals de renom (Timitar à Agadir, Les Tombées de la Nuit à Rennes…)
Aujourd’hui, lors des concerts, Champione projette sur un écran en fond de scène les doutes certifiés conformes du beau parleur, auxquels il mixe les images des musiciens filmés à bon escient durant les sessions d’enregistrement. Haut en couleurs, le flux d’images du VJ conforte l’éclectisme et le caractère violemment poétique du projet.
Laurent Pernice
Depuis 1989, date de la sortie de Détails, son premier album, Laurent Pernice construit peu à peu son champ de bataille, lequel n’est pas loin de s’étendre à la planète entière. Une douzaine de CD plus tard – sortis sur presque autant de labels différents, en France, en Allemagne, en Russie, en Slovénie, sans compter les collaborations (au Brésil et ailleurs) et les compilations (au Japon et en Australie, entre autres) –, on peut mesurer l’ampleur des dégâts. De la musique expérimentale la plus savante à l’électro furibarde en passant par la world débridée, le jazz ravagé et les musiques nouvelles, il y a toujours chez lui le désir de découvrir de nouveaux mondes musicaux loin des sentiers battus. Avec l’espoir de rendre ce monde un peu plus poétique.
Fabrice Duhamel
Fabrice Duhamel aka Champione est dresseur digital, montreur d’images, manipulateur remixeur live. Toujours là où on ne l’espère plus, il s’approprie toutes les disciplines, du cirque mécanique à la radio en passant par la vidéo de rue ou la danse contemporaine. Ce magicien des machines électromécaniques carbure au diesel digital et repousse les limites des univers chatoyants qu’il traverse.