hommage
2023
UNE FAROUCHE LIBERTÉ / GISÈLE HALIMI, Mise en scène de Léna Paugam
Du 5 mars au 6 avril 2023 à 19h30 à LA SCALA PARIS
avec ARIANE ASCARIDE ET PHILIPPINE PIERRE BROSSOLETTE
Ce spectacle inédit s’appuie sur le livre d’entretiens menés par la journaliste Annick Cojean avec Gisèle Halimi.
Une farouche liberté raconte soixante-dix ans de combats, d’engagement au service de la justice et de la cause des femmes menés par une femme d’exception, Gisèle Halimi.
Ariane Ascaride et Philippine Pierre-Brossolette interprètent tous les visages de la célèbre avocate éprise de liberté : la femme politique rebelle, la jeune fille, la mère, la grand-mère, l’amoureuse…
Une farouche liberté - Annick Cojean - Gisèle Halimi
"Gisèle Halimi : Soixante-dix ans de combats, d’engagement au service de la justice et de la cause des femmes. Et la volonté, aujourd’hui, de transmettre ce qui a construit cet activisme indéfectible, afin de dire aux nouvelles générations que l’injustice demeure, qu’elle est plus que jamais intolérable. Gisèle Halimi revient avec son amie, Annick Cojean, qui partage ses convictions féministes, sur certains épisodes marquants de son parcours rebelle pour retracer ce qui a fait un destin. Sans se poser en modèle, l’avocate qui a toujours défendu son autonomie, enjoint aux femmes de ne pas baisser la garde, de rester solidaires et vigilantes, et les invite à prendre le relai dans le combat essentiel pour l’égalité à l’heure où, malgré les mouvements de fond qui bouleversent la société, la cause des femmes reste infiniment fragile.
Depuis l’enfance, la vie de Gisèle Halimi est une fascinante illustration de sa révolte de « fille ». Farouchement déterminée à exister en tant que femme dans l’Afrique du Nord des années 30, elle vit son métier comme un sacerdoce et prend tous les risques pour défendre les militants des indépendances tunisienne et algérienne et dénoncer la torture. Avocate plaidant envers et contre tout pour soutenir les femmes les plus vulnérables ou blessées, elle s’engage en faveur de l’avortement et de la répression du viol, dans son métier aussi bien que dans son association « Choisir la cause des femmes ». Femme politique insubordonnée mais aussi fille, mère, grand-mère, amoureuse… Gisèle Halimi vibre d’une énergie passionnée, d’une volonté d’exercer pleinement la liberté qui résonne à chaque étape de son existence."
Essais et documents
Parution : 19 Août 2020
Editions Grasset
Soirée hommage à Gisèle Halimi sur France Inter le lundi 4 Avril 2022 à 20h
France Inter et l’association Choisir la Cause des Femmes, fondée par Gisèle Halimi et Simone de Beauvoir en 1971, proposent une soirée inédite en direct et en public depuis le studio 104 de la Maison de la Radio et de la Musique pour rendre hommage à Gisèle Halimi et ses engagements.
A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, plusieurs associations et personnalités proposent de faire rentrer au Panthéon l’avocate Gisèle Halimi
Un rassemblement se tiendra dimanche 7 mars 2021 à 11h, place du Panthéon, à Paris
APPEL
Gisèle Halimi au Panthéon : aux grandes femmes, la patrie reconnaissante
"Le 28 juillet dernier, Gisèle Halimi nous quittait. Née à Tunis en 1927, Gisèle Halimi fut de bien des grands combats du siècle précédent et de notre siècle.
En effet, Gisèle Halimi, avec constance, mit le droit au service de plusieurs grands combats : le combat contre le colonialisme et les inévitables crimes en découlant, le combat féministe mais également celui en faveur des droits des personnes LGBT.
C’est ainsi que, dès les années 1950, Gisèle Halimi, en tant qu’avocate, prit la défense des militantes de l’indépendance de l’Algérie, emprisonnées et trop souvent torturées et violées dans les geôles françaises. A cet égard, la défense de la militante Djamila Boupacha permit tout particulièrement de dénoncer les conditions faites aux femmes algériennes se battant pour leur liberté.
En 1971, elle fut la seule avocate signataire du « Manifeste des 343 » en faveur de la légalisation de l’avortement. Ce combat pour la légalisation de l’avortement, elle le poursuivit en participant, aux côtés de Simone de Beauvoir, à la fondation de « La cause des femmes ». Elle fit prendre à ce combat un envol décisif en 1972 lors du procès de Bobigny où elle obtint l’acquittement de plusieurs des prévenues accusées d’avoir avorté, commettant ce qui était alors un délit dans le droit français. Ces actions jouèrent un rôle fondamental dans l’adoption de la loi Veil légalisant l’IVG en 1975.
C’est encore elle qui contribua à ce qu’une loi de 1980 définisse clairement le viol comme un crime, avant de s’engager en faveur de la parité en politique.
Enfin, alors qu’elle était devenue députée en 1981, Gisèle Halimi contribua, aux côtés de Robert Badinter, à l’élaboration et au vote, en 1982, de la loi abrogeant la différence de la majorité sexuelle pour les rapports homosexuels.
Toute la vie de Gisèle Halimi fut ainsi tournée vers des combats en faveur de l’égalité, de l’émancipation, de la liberté et de la dignité, combats qu’elle poursuivit jusqu’à la fin de sa vie dans toutes les fonctions et à toutes les tribunes qui s’offraient à elle. Enfin, Gisèle Halimi fut toute sa vie - par ses origines judéo-berbères, ses combats, ses nationalités - un trait d’union entre les deux rives de la Méditerranée.
C’est pourquoi, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes de cette année 2021, nous demandons que le président de la République annonce le transfert de Gisèle Halimi au Panthéon car, « aux grandes femmes, la patrie reconnaissante » ".
Gisèle Halimi ( avocate, militante féministe ) est née le 27 juillet 1927 à La Goulette en Tunisie et morte le 28 juillet 2020 à Paris
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gis%C3%A8le_Halimi
https://www.dalloz-actualite.fr/portrait/gisele-halimi-27-juillet-1927-28-juillet-2020