El-Anka 20 Mai 1907 - 23 Novembre 1978
2020
Sam 1 Février 2020 au Bozar - Palais des Beaux-Arts à Bruxelles
Casbah Blues : Tribute to El Hadj M’hamed El Anka
El Hadi El-Anka piano, chant
Abdelkader Chercham chant, mandole
Abdelkader Chaou chant, mandole
Trois grands maîtres du chaâbi algérien rendent hommage au pionnier du genre, El Hadj M’hamed El Anka. Cette musique populaire par excellence a vu le jour dans les années 30 dans la Casbah d’Alger et marie des styles musicaux nord-africains, andalous et moyen-orientaux. Le genre n’a rien perdu de sa popularité jusqu’à ce jour.
El Anka, maître absolu du chaâbi
Genre populaire de la casbah d’Alger, le chaâbi, connaît sa véritable heure de gloire à l’aube des années 30-40, sous la houlette de Mohand Ouyidir Halo, surnommé El-Anka.
El Hadj (1907-1978) commence par « taper » la derbouka au sein de l’orchestre de Cheikh Nador, l’inspirateur, avant de voler de ses propres ailes. Il fonde sa renommée en s’attaquant, lui le rural urbanisé, à ce bastion réputé inaccessible qu’est la musique andalouse, longtemps chasse gardée des couches aisées. À une pratique savante et rigide, il oppose une autre, au phrasé particulier et au style plus direct et plus vif.
Exploitant le riche gisement de la réalité, les textes d’El Hadj portent la misère, les silences forcés, parfois les colères et la révolte du peuple. Mais ils parlent également de l’amour du prochain, de l’amour tout court, ou de l’attachement à Dieu.
El Anka, virtuose de la mandole, qui a supplanté le luth, s’emploie à faire rapidement déferler le chaâbi dans les quartiers populaires et à le verser du « baume » à l’oreille du « petit » peuple, souvent délogé des campagnes par l’oppression coloniale et venu chercher un incertain refuge dans les grandes cités.
Sources Ima