concert
2017
reportage S.Mansouri
Ernesto Tito Puentes " GRACIAS" FIESTA 2012- VOIR LA VIDÉO :
Reportage à Marseille, à la Fiesta des Suds 2012, rencontre avec Ernesto Tito Puentes, pour la sortie de son album " GRACIAS", un hommage à la France qui l’a accueilli , il nous parle de Cuba, la France et le sens de l’accueil, le racisme, nous présente les artistes qui l’on accompagné dans ce disque : Manu Dibango, Mario Canonge, Ibrahim Maalouf.et nous invite à son prochain concert au New Morning... Salah Mansouri
Le chef d’orchestre, leader et patriarche du groupe, Ernesto "Tito" Puentes évoquera de sa trompette magistrale ses souvenirs de caraïbes, ses influences jazz et les rythmes africains qui nous enivrent.
Du haut de ses 60 ans de carrière, le musicien n’a plus rien à prouver depuis bien longtemps, et c’est un plaisir de le retrouver, toujours serein, toujours créatif, et toujours fidèle à cette musique afro-cubaine qu’il porte depuis 80 ans !
Tout en restant d’une grande finesse, la musique de ces 19 musiciens (5 saxophones, 4 trombones, 4 trompettes, piano, basse, batterie, congas, timbales, percussions mineures) et une chanteuse, est une véritable démonstration de puissance sonore et de synchronisme.
Chaque représentation est un moment de bonheur, une invitation au partage et au voyage.
ACTUS
Nouvel album d’Ernesto Tito Puentes
GRACIAS, le nouvel album d’Ernesto Tito Puentes sortira le 23 octobre prochain !
Découvrez le nouvel album d’Ernesto Tito Puentes et de son big band, avec en spécial guests Manu Dibango, Ibrahim Maalouf et Mario Canonge !
Un album qui sonne comme un hommage à la France, son pays d’adoption qui l’accueillit il y a plus de 60 ans.
GRACIAS
Exactement 60 ans après que Tito ait posé ses valises à Paris, il reconnaît avec un plaisir non dissimulé que la France est devenue son pays d’adoption. Il voue à ce territoire qui lui a permis de faire la carrière qu’on lui connaît une reconnaissance immuable. Pour fêter cet événement, il a décidé de repartir sur les routes durant toute la saison 2012/2013 afin de rendre hommage à la France pour une tournée de remerciements intitulée GRACIAS.
Ce GRACIAS sonne comme un merci à la France, mais aussi à toutes les aventures qu’il a pu vivre dans ce pays. C’est aussi le titre éponyme d’un nouvel album à paraître le 23 octobre 2012.
Tito a participé à la plupart des compositions des titres de ce nouvel album, et il a sollicité Guillaume Naturel et Geoffrey Secco, deux saxophonistes du big band pour composer certains titres avec lui.
Et puisque cet album est un hommage, il semblait évident à Tito d’inviter deux de ses amis à se joindre à cet album : Manu Dibango, le frère de route, qui intervient sur Aguanana, un morceau aux racines africaines agrémenté de tambours bata, et le pianiste Mario Canonge sur Las 3.
Sa rencontre avec le jeune trompettiste Ibrahim Maalouf lors d’un concert au New Morning lui donna l’idée de mélanger dans Siempre Siempre, le son et le souffle du trompettiste libanais avec la musique latine. Un cocktail étonnant qui apparaît comme une incroyable évidence et le symbole d’un brassage musical dans lequel Tito s’est toujours reconnu.
Avec ce clin d’œil au Liban, Tito « bouclait la boucle » de cette tournée catastrophe commencée en 1950 qui aurait pu s’achever dans les larmes et qui apparait comme la belle histoire de sa vie.
Musicien surdoué, trompettiste virtuose, le plus français des cubains est un artiste colossal à la renommée internationale qui totalise plus de 200 albums à son actif comme artiste interprète ou soliste. Tito qui affiche une jeunesse éternelle, continue d’offrir des concerts renversants, dirige sa formation avec une évidente délectation et continue à jouer de sa dualité franco-cubaine pour séduire le public.
Le plus parisien des cubains revient pour dire GRACIAS à tous ceux qui le connaissent et à ceux qui le découvriront.
biographie officielle
Dans ce pays où la musique est aussi présente qu’exubérante, le jeune Ernesto que l’on appelle le plus souvent « Tito » est tout de suite plongé dans un bain de sonorités cuivrées. Mais c’est entouré de ses deux oncles trompettistes qu’il va parfaire sa culture musicale, avec pour première trompette, un cornet bricolé.
Dans le Cuba des années 40, la musique est partout. Tito exerce ses talents et fait danser le peuple de Santiago de Cuba. Travaillant jusqu’à 16 heures par jour pendant deux ans pour répondre présent à la convocation du légendaire Arsenio Rodriguez (« l’aveugle merveilleux »), il enrichit son style de diverses influences.
Si Tito reste fier de ses racines cubaines, il s’intéresse également au jazz, se produit dans de nombreux clubs et multiplie les rencontres.
« Quand j’ai fait du jazz, mes compatriotes me disaient que je n’étais plus cubain, mais jazzman. Aujourd’hui on me dit salsero… Et je préfère le terme musique afro-cubaine plutôt que salsa qui me semble quelque peu impropre mais surtout qui est un terme inventé par les américains… […] Moi, je dis que je suis musicien. J’essaie d’intégrer dans ma musique des influences européennes et africaines… Ma musique est plurielle. »
Ernesto Tito Puentes quitte son pays natal pour une tournée d’un an qui doit se déployer en Europe, au Moyen Orient et au Liban, et débarque en France.
Le sort voulu que l’organisateur de cette tournée n’avait pas l’étoffe d’un producteur et dans la mesure où il n’avait pas non plus d’état d’âme, il oublia ses obligations en laissant les musiciens tous aussi désemparés que désargentés. Ces derniers choisirent de s’installer au hasard dans différents pays, en Allemagne, en Norvège, en Italie ou aux Etats-Unis.
Tito choisit la France, un peu par hasard car il n’en connaissait réellement que l’épisode de la Révolution française et les chansons de Charles Trenet…
Tito se fait un nom au sein des musiciens parisiens et rapidement, le Paris huppé s’éprend de ces rythmes chaloupés.
Et même avec l’arrivée dans les sixties de la bossa-nova, les musiciens cubains restent des références dans les formations françaises de variété.
Durant les années soixante-dix, Ernesto Tito Puentes enchaine les contrats avec Sylvie Vartan, Michel Delpech, Claude François, Eddy Mitchell ainsi que Joe Dassin, artiste pour lequel il garde encore aujourd’hui une affection toute particulière.
Il fait aussi partie de l’orchestre de l’Olympia, à l’époque où la salle de spectacle mettait un orchestre à la disposition des artistes qui venaient s’y produire, les temps ont bien changé…
En 1980, il fonde Los Salseros, un des tous premiers groupes salsa en France, et est heureux de l’intérêt que suscite en Europe depuis quelques années le « son », style caractéristique de son Oriente natal (à l’Est de Cuba). C’est 15 ans plus tard que le « son » prendra réellement son envol avec Compay Segundo et le Buena Vista Social Club.
Tito était ainsi devenu le trompettiste que le tout Paris musical s’arrachait pour les séances d’enregistrement mais aussi pour les concerts.
Pendant quelque temps, il fut le chef d’orchestre et l’arrangeur d’un énorme big band dans l’émission “Salut Manu dont l’initiateur de l’émission n’était autre que Manu Dibango.
Manu Dibango et Tito, qui sont presque de la même génération se vouent encore aujourd’hui une admiration mutuelle qui se ressent dans une complicité évidente.
En 1995, Tito réunit des compagnons de route qu’il avait rencontré au gré des tournées pour créer son propre big band, un rêve qui lui trottait dans la tête depuis plusieurs années.
Une formation incroyable, composée de 20 musiciens issus de Cuba, du Venezuela ou de Colombie, se mélange à la fine fleur des musiciens français.
Un big band où Tito peut composer à son envie, jouer mais aussi offrir des tremplins à de jeunes musiciens et surtout prendre du plaisir à diriger une machine cuivrée soutenue par une rythmique implacable.