concert

BIOGRAPHIE

Extraits

"El Hadj N�Diaye allie divers courants et aspects de la tradition et de l’identité sénégalaise dans une carrière musicale tout à fait singulière.

Les chansons de N’Diaye révèlent sa profonde connaissance des souffrances que les exclus endurent en Afrique, sa compassion pour eux, et son écriture brûle d’un feu littéraire né de sa propre expérience d’auteur et d’acteur.

Même ceux qui ne comprennent pas ses textes en wolof percevront le caractère passionné et sensible de son chant. Du plus tendre murmure au cri d’angoisse viscéral, la voix de N’Diaye est une merveille qui en fait le pair incontestable de ses célébrissimes compatriotes.

La mère de N’Diaye vient de la région de Matam, dans l’extrême nord du Sénégal, près de sa frontière avec la Mauritanie. Son père est originaire de Casamance, dans l’extrême sud, où le MFDC lutte pour son indépendance depuis 1983.

Entre les deux contrées où vécurent les ancêtres de N’Diaye, il y a d’une part l’enclave de la Gambie et, d’autre part, la région du Sénégal, à majorité wolof avec pour centre la capitale grouillante de monde et débordante d’animation, Dakar.

Depuis toujours N’Diaye s’emploie à concilier toutes ces réalités culturelles, une tâche complexe.

Enfant, il vend des noix de cola sur le marché de Thiaroye-Gare, banlieue de Dakar. Puis, il étudie l’économie à l�,Université Cheikh Anta Diop. Finalement, il devint clair que les arts étaient pour lui sa vraie voie.

Parallèlement à sa carrière musicale, il joue dans deux films importants, CAMP DE THIAROYE et GUELWAR du célèbre réalisateur sénégalais Ousmane Sembène.

L’activisme et l’art sont toujours allés de pair pour N’Diaye. Dès le début de sa carrière d’auteur N’Diaye réalise que les seules chansons d’amour ou de louanges ne sont pas pour lui.

Il prend pour thèmes la corruption de l’Etat, les tortures infligées aux victimes du conflit en Casamance, les privations de droits que subissent les Touaregs dans le nord du Mali, les peuples oubliés des régions les plus pauvres du Sénégal.

Confronté à l’hostilité et à la censure pour ses courageuses prises de position, N’Diaye n’a jamais reculé.

Il dirigea pendant plus de dix ans les activités artistiques d’une organisation non gouvernementale nommée Environnement, Développement et Action (enda), appelant son secteur Siggi enda art, siggi signifiant, " relever la tête " en wolof."

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