concerts
2021
le 3 Décembre 2021 au New Morning
avec : Dédé Saint-Prix (Flute, Percussions, Voix), Thierry Vaton (Claviers, Fender Rhodes, Voix), Thomas Bellon (Batterie, Machines, Voix), Miguel Gomez (Percussions), Rody Cereyon (Basse), Marie-Celine Chroné (Percussions, Voix), Alex Cabit (Guitare, Voix)
Bal du Chouval Bwa
Rien de plus simple, le principe est de se laisser entraîner par deux danseurs qui vous montrent les pas, par sept musiciens qui jouent les rythmes hérités des racines profondes de la créolité mêlés à des danses européennes du XVIIIème siècle, connues de tous mais revues et corrigées au fil des siècles par les pratiques festives créoles : meringué,biguine-vidé, biguine tout autant que valse ou mazurka...
Le tout sera mené à la vitesse d’un manège imaginaire au gré de scènes racontées ou chantées par Dédé Saint-Prix interrogé par Serge Hureau, metteur en scène et directeur du Hall de la Chanson.
Ce tourbillon dansant réveillera notre mémoire collective endormie par la (re)découverte de ces pratiques festives d’Outre-mer.
Celle du Chouval Bwa, toujours vivace, nous rappelle que le carrousel ou manège de bois de nos enfances, poussé par des hommes, remplacés ici par des musiciens, est né dans les fêtes du château de Versailles avant une Révolution qui devait en 1793 abolir l’esclavage.
BIOGRAPHIE
André Saint-Prix est né au François (Martinique), le 10 février 1953. Elevé par ses grands parents, aux côtés de son frère aîné Maurille, il a évolué très jeune dans la tradition populaire de l’Ile. Dès l’âge de 6 ans, il affrontait la colère maternelle pour vivre sa passion, le « Chouval bwa », c’est-à-dire la musique qui accompagne les manèges de chevaux de bois traditionnels actionnés à force d’hommes.
Vers dix ou onze ans, il rejoint sa mère à Fort de France et habite en périphérie de la ville.
A peine adolescent, il participe à des petits groupes de sa commune natale, comme « Les Trouvères » et « Les Juniors ». Membre de la chorale municipale du François, il enregistre son premier disque à 15 ans.
Ses bons résultats scolaires le conduiront au baccalauréat en 1973, puis à l’Ecole Normale où il rencontrera sa première épouse, Dominique. Ils deviendront tout deux instituteurs et auront deux enfants, Jessy et Freddy. Dédé exercera le métier d’instituteur pendant onze années, avant de démissionner de l’éducation nationale en 1991, pour se consacrer uniquement à ce qui a toujours été sa passion, la musique.
Après avoir joué au sein de différents groupes dont « La Sélecta » et « Malavoi », Dédé Crée « Pakatak » . Des danseuses viennent alors rejoindre la formation musicale : Christiane Emmanuelle sera la première, suivie de Liliane Jorite, Christiane Jean, Carole Alexis et enfin de Sonia Marc dite « La Sosso », autre grand amour de Dédé. Malgré le succès, le groupe Pakatak se dissout : choisissant lui-même ses musiciens, il fonde alors le groupe Avan-Van, en 1982. La métropole, l’Afrique, les Etats-Unis et d’autres territoires découvrent alors les rythmes chaloupés du Chouval bwa. En 1983, il reçoit , à Paris, les « Maracas d’Or », pour le succès phénoménal de l’album « Piblisité ». Ce sera sa première reconnaissance nationale, et le même jour, en Martinique naissait son premier fils, Freddy.
Après la grande tournée du Podium Europe 1, Dédé s’installe à Paris. Deux ans plus tard, il effectuera la fameuse tournée du « Grand Méchant Zouk », en compagnie de nombreux figures de la Musique Antillaise.
Les années 1990 marqueront une autre étape dans la carrière de Dédé Saint-Prix avec ses premières actions pédagogiques musicales. Il anime alors des masters classes de percussions afro-caribéennes pour le Festival Musiques Métisses à Angoulême (où naîtra en 1995 son troisième enfant, Clément), le Falun Folkmusic festival en Suède ou le centre Simone Signoret de Bordeaux. Dans le même temps il participera à l’aventure de l’Eurovision de la chanson en participant avec Serge Gainsbourg et Georges Augier à l’élaboration du titre « White and Black Blues », interprêté par Joelle Ursule, qui remportera la deuxième place de ce concours.
Pendant plusieurs années sa carrière lui fera faire de nombreux allers et retours Paris-Martinique. Il tente de se réinstaller au pays, avec sa deuxième épouse, Anne, une belge vivant dans la partie nord de l’Ile. Mais en 2000, ils prendront la décision de s’établir momentanément en banlieue parisienne. Dédé travaille toujours activement à redonner toute sa place à la musique de son enfance et à réhabiliter l’identité martiniquaise, quelque peu ballottée par toutes ses influences électro-américaines. Ses stages et ses concerts continuent de rythmer sa vie, d’autres projets sont déjà en préparation, mais patience
site : ddsaintprix.com