concerts
2021
Vendredi 09 Avril 2021 à 21h Concert diffusé en direct Depuis le théâtre de la ville à Paris en direct sur Youtube
Daby Touré , fin de concert avec l’ ORCHESTRA BAOBAB le 19 Juillet 2008 au Festival de THAU
© Salah Mansouri
BIOGRAPHIE
Daby Touré vient d’enregistrer Stéréo Spirit en Angleterre, dans les
studios Realworld. Avec ce deuxième album, il espère enrichir de sonorités inédites une musique pop aux origines anglo-saxonnes, et créer un genre d’essence africaine.
Une musique qui mériterait de rencontrer le grand public de la variété
internationale et qui, malgré la barrière de la langue, sortirait enfin des bacs étriqués et isolés des « musiques du monde », pour exister comme musique tout court. Daby serait-il sur le point de réussir ce pari ambitieux ?
En unissant la diversité culturelle de ses pays d’origine à celle du « vieux
continent », il a construit un pont entre deux mondes et deux musiques. Ce pont lui a permis de franchir les frontières pour donner vie à un langage poétique et à un son universel.
Une voc at ion impér ieuse Daby Touré naît en décembre 1971 à Boutilimit, en Mauritanie. Il n’y grandit pas. Sa famille vit au coeur d’une vaste zone géographique qui couvre la Mauritanie, la Casamance, et toute la région du fleuve Sénégal, de son delta jusqu’à sa source en Guinée Conakry.
À la séparation de ses parents, Daby suit son père en Casamance. C’est le début d’une longue série de déplacements dans le territoire ouest africain entre les villes de Ziguinchor, Dakar, Nouakchott, et le village de Djéol. D’un pays et d’une famiIle à l’autre, Daby est tour à tour élevé par sa grand-mère, son père et ses oncles.
Ses innombrables voyages lui ont apporté une parfaite maîtrise des langues wolof, soninké et pulaar. Né d’une mère mi-toucouleur, mi-maure, il parle aussi le hassanya, la langue maure.
Lorsque à l’âge de dix-huit ans Daby quitte son pays, il est armé de solides atouts culturels et linguistiques qui façonneront l’essence de sa musique, et la poésie de ses paroles. En cachette et malgré les sévères corrections reçues quand on le trouve une guitare à la main - son père
voulait le voir acquérir les diplômes qui lui assureraient « un vrai métier » - Daby apprend seul à jouer de cet instrument. Enfant, il explore les richesses musicales de son continent et montre rapidement un intérêt particulier pour des musiques très structurées : chants et danses traditionnels wolof, soninké, pulaar et maure, les harmonies mandingues et sud-africaines, la variété zaïroise de Tabu Ley et Franco, le Bembeya Jazz de la Guinée de Sékou Touré…
Parallèlement, il entre en contact avec les musiques anglo-saxonnes en usant les trop rares cassettes qu’il arrive à se procurer. Il connaît chaque accord des albums de Dire Straits. Admiratif du groupe The
Police, il décortique le jeu de son batteur Stewart Copeland, il est aussi subjugué par la précision des enregistrements de Bob Marley.
En France, il profite de la diversité musicale que lui offre son pays d’accueil pour parfaire ses connaissances. Avec une écoute toujours exigeante, il dévore les nouveaux sons que lui propose la
scène pop. Il approche aussi le milieu du jazz-rock et se lie d’amitié avec le groupe Sixun.
Cette longue formation d’autodidacte lui apportera un son et un style uniques. Realworld publie l’ album Diam à l’ automne 2004
En 2001, Daby s’enferme dans son petit home studio improvisé au milieu du salon pour se consacrer à la réalisation d’un album. Il crée et peaufine une maquette sans aucune certitude de la voir un jour exister.
Qu’il chante en wolof, soninké, pulaar ou dans une langue imaginaire de sa création, ses paroles restent incompréhensibles à nos oreilles occidentales, mais elles participent à l’onirisme de sa musique. À Paris,
rares sont les maisons de disque qui prêtent véritablement attention à son projet. Daby décide de tenter sa chance en Angleterre, il envoie sa maquette chez Realworld et, dans un juste retour de l’amour qu’il a
toujours porté à la musique anglo-saxonne, le label de Peter Gabriel le signe instantanément pour la réalisation de trois albums.
Peter Gabriel confie d’abord à Daby les premières parties de sa tournée européenne, et l’invite chaque soir à partager un duo sur scène.
À la sortie de Diam, la presse est unanime, l’accueil enthousiaste. « Folk raffiné et aérien d’une rare intensité, fantastique compositeur, guitariste hors pair, arrangeur avisé… », les superlatifs ne manquent
pas.
Sans compromis, Daby Touré a su imposer une musique où se mêlent harmonieusement ses cultures africaine et occidentale.
Aujourd’hui, il séduit un public toujours plus large, et s’affirme sur les scènes internationales (tournées aux USA, au Canada, en Palestine…). Il a donné à son nouvel opus une tonalité encore plus chaleureuse
et un son « authentique ».
On devine son envie d’acquérir une légitimité auprès d’un public qu’il sait exigeant, même intransigeant, celui des régions où il a grandi.
Daby aimerait réaliser un rêve, organiser sa première tournée sur le continent africain.