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BIOGRAPHIE
Née près de Drummondville, à une centaine de kilomètres de Montréal, la future Chloé Sainte-Marie baigne dans un milieu catholique austère où, dès l�âge de cinq ans, elle rêve de théâtre.
Treize ans plus tard, ce rêve prend forme avec la rencontre du cinéaste Gilles Carle, homme libre d�esprit et de ton (La vraie nature de Bernadette, Les Mâles, La mort d�un bûcheron) dont elle devient la compagne.
C�est lui qui lui donne son nom d�artiste, sans doute en clin d��il (prémonitoire) à l�emblématique chanteuse indienne Buffy Sainte-Marie, et lui offre l�occasion de chanter dès sa première apparition à l�écran, en 1984, dans Cinéma Cinéma.
Après plusieurs rôles principaux au cinéma (La Guêpe, La Postière...) et au théâtre (La Terre est une pizza) comme interprète du même Gilles Carle, elle sort en 1993 un premier disque sur des textes de Fernando Arrabal : L�Emploi du temps.
Entrelaçant son travail de comédienne et de chanteuse, elle s�oriente alors vers des textes plus proches d�elle via des poètes québécois et devra attendre 1999 pour emballer tout le monde avec l�album Je pleure, tu pleures, salué par six nominations au gala de l�Adisq, les Victoires de la Musique du Québec.
Bis repetita en 2003 pour Je marche à toi qui l�amène au succès aussi dans les festivals français, où l�on découvre ses longs cheveux rouges, sa voix superbe, sa passion pour la culture amérindienne, chants et danses à la clé.
Aujourd�hui, avec Parle-moi, paru il y a un an au Québec (Félix du « Spectacle de l�année � Interprète » à l�Adisq 2006), elle poursuit son chemin au c�ur d�un disque dense, à l�écriture puissante d��uvres en partie puisées chez des poètes contemporains de la Belle Province tels Gaston Miron et Roland Giguère :
« Leurs mots nous expriment, nous, peuple québécois. La poésie réinvente le langage, son écriture me semble beaucoup plus libre que celle de la chanson ; elle ignore le premier degré et fonctionne un peu comme la peinture. »
Tantôt couleur accordéon (Mon bel amour), guitare (Sentant la glaise), ch�urs (La Haine), c�est un disque grave qu�elle propose, où la mort se révèle omniprésente : « Nommer la mort, dit-elle, c�est l�exorciser, peut-être y échapper. Elle fait partie des grands thèmes de la vie ; ça m�a fait du bien de l�exprimer, j�en avais envie. Et, vous savez, ce n�est pas forcément triste, je chante presque L�Ombre de l�ombre sur un real québécois ! »
Interprète enracinée qui préfère la notion de « terre » à celle de « pays », Chloé Sainte-Marie a passé quatre mois en studio pour réaliser avec le multi instrumentiste Rejean Bouchard ce 4e opus, où figurent également deux chants amérindiens (« on vit sur leur territoire ! ») et un court poème en forme d�épure (Brûle brûle) signé Gilles Carle.