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BIOGRAPHIE
Lomé, 16 juillet 1962 à 21 heures, dans la chaleur torride de l’Afrique, je naissais à la maternité de « Notre dame de la Salette » dans le quartier des étoiles. Par un cri, le monde s’ouvrait à moi. La musique se dessinait déjà en moi à travers ce cri, à travers la voix, j’avais sans doute déjà choisi ma voie.
Dans la famille, nous sommes 7 enfants. Ma mère est institutrice et mon père journaliste. La particularité de notre famille est que nous avons tous des prénoms qui commencent par B. Bernadette pour ma grande sœur adoptive, Bibiane, Brigitte, Brice, Bruno, Bernard, Benoît, Béatrice et les parents Berthe et Bernard. Mon enfance a été marquée, par les messes, fêtes dominicales où je chantais des cantiques à la mode africaine et par la forte présence de Nagan, ma grand-mère maternelle d’origine ghanéenne, qui nous racontait des histoires et chantait des berceuses en mina, une des langues parlées au Togo. En 1970, ma famille doit s’expatrier en France. Changement radical d’ambiance et de climat… Nous quittons la terre rouge d’Afrique, le soleil et la mer pour le ciel gris de Paris. Nous atterrissons au Bourget le 9 septembre 1970 à 9h après avoir fait escale à Niamey et à Bordeaux, puis direction, avenue Stalingrad dans le19e.
Les rêves de Charly roulent sur les rails. Sa naissance a déclenché une grande énergie et une force en moi qui m’ont aidé à grandir. On peut se perdre dans ce monde du show-biz. Le doute peut entamer une détermination ferme et un optimisme sans faille. C’est important de rester soi-même et de garder ses valeurs intactes. Charly a donné un nouveau sens, une nouvelle dynamique à ma vie. Il m’a permis de me reprendre, de voir plus loin. Grâce à lui, je me suis rendu compte qu’emmener nos enfants voir un spectacle ne doit pas être une corvée pour nous, mais plutôt un moment de fête, de joie et de partage. Charly m’a appris que ces petits instants pouvaient être précieux pour l’éveil de nos souvenirs où la mémoire garde une place intime. C’est ce constat et cette foi qui m’ont aidé à écrire l’histoire de Coloricocola.
J’ai écrit Coloricocola pour que les générations : enfants, parents, grands parents puissent se retrouver et se mêler sur une même scène. C’est un spectacle pour tous les êtres humains qui ont su garder leur âme d’enfant et leur pouvoir d’imagination. Mais ce n’est pas seulement ça, c’est aussi une musique d’adultes, mis à part le loup et les lacets, sur des textes qui touchent à la fois les enfants et les adultes. À travers ce parcours initiatique de 200 000 km, on aborde des domaines où la voix, l’expression corporelle, l’écoute et le rythme accompagnent le public. On y trouve aussi l’histoire de six enfants qui se rencontrent dans leur rêve, aidés par ma grand mère Mamie Nagan.
Dans le prolongement du spectacle interactif Coloricocola conçu une nouvelle création que l’on nomme « Porto Seguro ». C’est le nom du village où est née ma mère au sud-est de Lomé au Togo. C’est aussi le port rassurant, la terre que l’on atteint enfin, l’ultime étape du voyage. Mêlant des reprises de U2, de Daniel Lanois, de Sting et de Peter Gabriel, des airs aux consonances africaines, des chansons porteuses de messages et d’images fondatrices. Porto Seguro est le résumé de ma vie à travers ma culture Française et Togolaise. C’est aussi le fruit de mes rencontres humaines et de mes influences musicales. Dans ce disque, je chante en français, en anglais, mais aussi en « mina », ma langue maternelle. Les airs se réfèrent à la rêverie de l’enfance, mais soulèvent implicitement des sujets beaucoup plus profonds : l’éducation, l’enfance, l’amour, l’amitié, la disparition des êtres chers… Cet album est un tournant dans ma vie, la présence de mon père et de ma mère à l’écriture des textes en mina a été un moment riche en apprentissage et en émotions pour moi.
sources :
bricekapel.com