Acteur, comédien, metteur en scène, réalisateur, scénariste.
2021
Les Invisibles pièce de Nasser Djemai
le 26 Novembre 2021 au Festival Strasbourg-Méditerranée
2022
Invisibles de Nasser Djemaï
du 28 Janvier 2022 au 13 Février 2022 au théâtre des quartiers d’Ivry, Centre dramatique du Val-de-Marne
Avec : Azize Kabouche , Lounès Tazaïrt, Kader Kada , David Arribe, Angelo Aybar, Azzedine Bouayad
Martin Lorient, 27 ans, remonte les fils de son histoire, jusqu’à un père qu’il n’a pas connu. Ce récit initiatique des temps modernes débarque notre jeune héros dans un lieu retranché, aux oubliettes de notre monde pressé : un foyer Sonacotra.
Autour d’une table en formica, cinq chibanis – cinq « cheveux blancs » – jouent aux dominos… pour oublier que la vraie vie leur a glissé entre les mains : travailleurs immigrés, ils ont quitté leur pays, leur famille, pour bâtir la France des trente glorieuses. Devenus « inutiles », ils se voient confisquer leurs vieux jours ; retourner au pays, où les leurs ne les attendent parfois plus, c’est renoncer à leur pension. Ni d’ici, ni plus tout à fait de là-bas. Une colère sourde les traverse sans jamais altérer le regard sage et taquin qu’ils posent sur notre société déshumanisée. Nourri de témoignages, le souffle du récit rattrape l’Histoire, très loin du théâtre documentaire. Ce chœur d’hommes, et la présence fantomatique des femmes, font œuvre de mémoire avec un lyrisme rare et un humour insoupçonné. On en ressort éclairés et bouleversés.
Pour moi, la nécessité de ce projet se trouve à un endroit très particulier : un endroit où je pourrais être un petit enfant assis sur les genoux d’un de ces vieux hommes qui me raconte des histoires, et qu’on puisse rire ensemble. Il faut respecter la pudeur, la fierté et la noblesse de ces ancêtres et aussi, avec délicatesse, brancher le détonateur et faire exploser des moments de vérité, avec toute la violence, la cruauté et la drôlerie qui s’imposent. Nasser Djemaï
Acteur, comédien, metteur en scène, réalisateur, scénariste.
Après le Conservatoire de Lyon, il intègre l’école de La Rue Blanche à Paris, puis le Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris, où il suit les cours de Michel Bouquet, Jean-Luc Boutté, Richard Fontana et Daniel Mesguich avec lequel il gardera des liens forts, et qui lui proposera plusieurs fois de participer à ses créations théâtrales, comme Hamlet en 1986, Marie Tudor en 1991, Le Diable et le Bon Dieu en 2001-2002…
C’est aussi à sa sortie du Conservatoire en 1986 que le réalisateur Suisse, Alain Tanner lui proposera de jouer dans son film Une Flamme dans mon cœur.
Les tournages s’enchaînent, et, lorsqu’il ne tourne pas, il se trouve sur scène pour interpréter et mettre en scène à son tour. Dès 1982, il part en tournée en Italie avec Bernard Ristroph, qui monte Le roi se meurt d’Eugène Ionesco et enchaîne avec Le serment des gitans un film de Gilbert Roussel.
Cette dynamique l’entraîne sans relâche de la scène à la réalisation, jusqu’à l’enseignement. Notamment au sein de l’Ecole Nationale de Chaillot et à celle de L’Atelier du Chemin, structure qu’il a dirigée de 2002 à 2005. La même année il crée et met en scène la première pièce du réalisateur Medhi Charef 1962 ou le dernier voyage.
Il a écrit et réalisé : Au Petit Bonheur en 1992, Le Paradis des Infidèles en 1995 Lettres d’Algérie son premier long-métrage en 2001, Egészségedre et Les Quatre Colonnes en 2008. Repéré alors par des réalisateurs, il tourne en 2001 à Beyrouth, The labyrinth réalisé par Lorne Thyssen où il incarne le président Amine Gemayel aux côtés de l’acteur anglais, Charles Dance, en 2005 dans : J’ai vu tuer Ben Barka réalisé par Serge Le Péron, aux côtés de Mathieu Amalric, Charles Berling et Josiane Balasko, puis, en 2008, dans Un conte de Noël réalisé par Arnaud Despléchin, avec pour partenaires Jean-Paul Roussillon et Catherine Deneuve.
Azize Kabouche vient de terminer au théâtre la création et la tournée de Le Ciel est pour Tous la dernière pièce de l’auteur metteur-en scène, Catherine Anne.