concerts
2021
Biographie
Le Fado est entré dans sa vie sans frapper. Elle a toujours voulu chanter, elle n’a jamais pensé qu’elle trouverait en elle l’âme du Fado. Mais elle l’a trouvée. Au plus profond d’elle-même. Et c’est pour cela qu’elle respire le Fado, qu’il est dans sa peau, comme s’il avait toujours été présent.
Quand le défi lui a été lancé, d’abord par Jorge Fernando puis par Tozé Brito, Ana Moura a hésité. Elle a pensé que, peut-être, elle ne serait pas à la hauteur de l’héritage musical que le Fado représente. Elle raconte qu’elle a commencé à s’intéresser à Amália après avoir découvert les arrangements et nouvelle âme que lui avait donné Duce Pontes. Le timbre de sa voix nous rappelle celui de la grande diva du Fado, par son authenticité, par son naturel.
Ana Moura a commencé à travailler il y a deux ans chez Sr. Do Vinho, une maison du Fado où elle a connu Jorge Fernando, qui est devenu le producteur de son premier disque, « Guarda-me a Vida na Mão ». Avant cela, elle avait déjà essayé de chanter le Fado, les dimanches soirs, dans un bar près de chez elle. Ce sont d’ailleurs les guitaristes qui l’accompagnaient alors, qui l’ont emmenée à la maison du Fado de Lisbonne. Le bouche à oreille s’est mis en route, on a commencé à entendre parler de Ana Moura. Puis elle participa à un programme télé de António Pinto Bastos, « Fados de Portugal » qui fit parler d’elle dans les journaux dont le journaliste Miguel Esteves Cardoso qui lui fit les plus grands éloges et dont les mots furent lus par « qui devait les lire ».
“… Et puis s’est levée une jeune fille qu’on ne connaissait pas, appelée Ana Moura, qui a commencé à chanter. Tous les anciens symptômes, transmis par Argentina Santos dans “Parreirinha me sont revenus : les frissons, la commotion d’avoir les larmes aux yeux, la surprise d’avoir le coeur sur la main. Et tout cela en regardant la télé, ce qui est encore plus surprenant. En plus, il ne manque pas de jeunes chanteuses de Fado – plus vieilles ou aussi jeunes que Ana Moura. Il y en a comme jamais auparavant. Nous sommes en pleine période d’or du Fado, comme on le sait bien…
“Mais Ana Moura, en plus de sa voix et interprétation parfaites, a la très rare et qualité première qu’a Argentina Santos : la vérité naturelle, sans effort ou préméditation. Elle n’est pas du Peuple – Elle est le Peuple. Elle n’est pas de Lisbonne Elle est Lisbonne. Elle n’est pas “Fadiste – Elle est le Fado.
Miguel Esteves Cardoso. Dans O susto do fado e a beleza da verdade (“La peur du Fado et la beauté de la vérité ). A Preguiça (“La paresse ) – magazine du journal Independente.
De là jusqu’à l’enregistrement d’un disque de Fado, il n’y eut qu’un pas. La recherche exhaustive de fados traditionnels a commencé. Ana Moura, toujours aidée par Jorge Fernando, a écouté beaucoup de Fado, comme une soudaine période de cours intensif. La seule chose qu’elle exigea dès le début fût que le disque intègre un Fado « carriche », son genre de fado préféré.
Ana Moura est accompagnée à la guitare portugaise par Mário Pacheco, à la guitare par Jorge Fernando et par Filipe Larsen à la guitare basse. José Silva, Pedro Jóia, Vicky, la famille Moura et Pedro Ayres Magalhães sont les invités spéciaux du disque.