Théâtre
Théâtre de L’Epée de Bois Cartoucherie
Route du Champ de Manœuvre Paris 12
Infos : 01 48 08 39 74 - www.epeedebois.com
Du 23 novembre au 23 décembre 2017 à 20h 30
LES AUTRES de Jean-Claude Grumberg
"La bêtise xénophobe et raciste que dénonçait Grumberg il y a une cinquantaine d’années dans ces quatre pièces courtes sévit toujours. Mais aujourd’hui elle a pris ses aises. Elle a la tête haute. Elle est devenue un programme politique. « Jean-Claude Grumberg est l’auteur tragique le plus drôle de sa génération » écrit Claude Roy. Il est vrai que ces quatre croquis féroces qui donnent à voir ce qu’il y a de plus hideux et puant en l’homme sont d’un comique irrésistible."
4 pièces courtes de JEAN-CLAUDE GRUMBERG, Michu, Les Vacances, Rixe, et La Vocation
Mise en scène JEAN-LOUIS BENOIT
avec :
Philippe Duquesne, Nicole Max, Pierre Cuq,
Stéphane Robles, Antony Cochin
Scénographie Jean Haas, Lumières Jean-Pascal Pracht, Costumes Marie Sartoux
Assistant à la mise en scène Laurent Delvert
Durée : 1h30
texte de présentation :
"Ces pièces donnent à voir une famille : un père, une mère et deux fils.
Comme il se doit, c’est le père qui mène la barque, c’est lui qui ordonne, sanctionne, exige et décide. Il a certainement le droit de vie et de mort sur les siens, mais aussi et surtout sur les « autres ».
Ce sont « les autres » qu’il hait le plus. Qui sont-ils ? Les bicots, les négros, les teints basanés...
Ce sont ces autres-là venus d’ailleurs qui lui volent son travail et son pain. Si notre homme est ainsi tendu, souvent vulgaire et agressif, c’est parce qu’il est terrorisé, rongé par une fièvre obsidionale : l’« autre » est un inconnu, et l’inconnu, c’est bien connu, fait peur.
Evidemment, les vacances qui lui font quitter la France, qui l’éloignent de son nid, l’insupportent.
La cuisine des « autres » le rend malade. Notre homme n’aime pas aller loin.
Ecrites dans les années 60, la bêtise xénophobe et raciste que dénonçait Grumberg il y a un demi-siècle dans ces croquis féroces sévit toujours, constate Jean-Louis Benoit, avec cette différence qu’elle a pris aujourd’hui ses aises, qu’elle peut courir sans raser les murs, n’avoir aucunement honte de sentir mauvais et peut s’étaler dans les programmes politiques ou dans les médias. Petit, notre homme est devenu bas. "