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concerts 2015
BIOGRAPHIE
Karim Saada, auteur-compositeur-interprète ,d’origine Algérienne.
vivant au Québec. (Canada).
Karim Saada est né à Alger. Tout petit, il se laissait déjà bercer aux rythmes du chaâbi qui s’échappaient de la casbah où il a vu le jour. C’est que son père, lui-même musicien, maîtrisait cet art et le pratiquait entouré d’amis nourrissant la même passion.
Mais on doit savoir que le chaâbi, versant populaire de la musique savante issue de la culture arabo-andalouse, est entourée de soins jaloux. Il ne s’apprend et ne se transmet qu’entre initiés.
C’est donc issu de ce terreau fertile que Saada n’a pas tardé à se tourner vers l’exécution musicale en apprivoisant patiemment le banjo, le mandole et la guitare. Il perpétue cet art toujours renouvelé par la contribution de ses interprètes successifs en y insufflant l’accent de l’homme exilé, à la fois passionné par ses racines et inspiré d’autres cultures.
Fort de sa recherche, de sa maturité et de son parcours, il nous propose donc aujourd’hui une synthèse des musiques algériennes telles que le chaâbi, l’haouzi, le gnawa et de l’andalous, tourtes préservées de manière fragmentaire par les musiciens des diverses régions, lesquelles comportent leur esthétique et leur identité propre.
Naturellement influencé par ses écoutes musicales éclectiques (occidentale, tzigane, africaine et autres), il crée une musique singulière, qui tire son miel du métier (san’a) et des accidents de l’histoire. Sa musique s’inscrit dans un bouillonnement social intériorisé que l’on ne peut exprimer sans s’y être plongé.
Il orchestre de main de maître la batterie, la guitare électrique, la basse, tout comme le violon et le piano, déjà bien présents dans le chaâbi, aux instruments traditionnels, le banjo, le mandole, la derbouka, le târ, le bendir, le guelal, le hadjhoudj, les karkabs, etc.
Pour Saada, le jeu et la composition sont l’expression du scénario de la vie ; la musique est la flamme de la survie, de la sauvegarde et de la résilience des valeurs identitaires et de leurs relations au présent et au passé.
C’est pourquoi il poursuit sa démarche en travaillant avec des musiciens et des chanteurs de divers horizons, qui sont, eux aussi, héritiers de précieuses traditions. En orientant l’amateur vers de multiples pistes de recherche et en déstabilisant le genre sans le dénaturer, il ajoute sa modeste pierre à l’édifice de la musique chaâbi.
Saada, c’est le chaâbi renouvelé et porteur d’espoir dont le rythme anime non seulement le c�ur et l’esprit, mais aussi le corps tout entier.